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Quand la presse plébiscite le retour des châtiments corporels

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 2066 17 mars 2017

Le monde évolue. Les pratiques barbares qui avaient cours au siècle passé, et que les gens d’alors considéraient comme parfaitement naturelles, sont aujourd’hui proscrites, réprimées, passibles des sanctions les plus sévères. De nos jours, par exemple, il n’est plus question de fumer ou de boire en public, ni de rouler vite et sans ceinture de sécurité. Il n’est plus question d’exprimer à haute voix des opinions incorrectes. Il n’est plus question non plus de traumatiser les enfants en leur apprenant des poésies, des livrets, de la grammaire ou de l’orthographe. Plus question de leur imposer des règles surannées, ni de leur infliger des contrariétés. Et à plus forte raison, bien sûr, des châtiments corporels: les parents qui se risquent à donner une gifle ou une fessée à leur enfant sont désormais traités comme de dangereux criminels, et ceux qui osent prendre leur défense sont mis au ban de la société. L’évangile du XXIe siècle nous dit: Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, alerte la presse et dépose plainte!

Mais alors… Que devons-nous comprendre lorsque les médias nous annoncent, avec une satisfaction non dissimulée, que tel conseiller d’Etat valaisan, au premier tour des élections, a pris une gifle, ou une déculottée, c’est à dire une fessée ?

Ne conviendrait-il pas de réprimander ce corps électoral qui, par un tel geste, a foulé aux pieds les principes les plus essentiels de la pédagogie moderne? Cette voie de fait ne justifie-t-elle pas qu’on invalide le scrutin? Ou alors, est-ce à dire que les journalistes, qui sont pourtant les gardiens de l’ordre moral actuel, ne croient pas vraiment à ce dernier et continuent inconsciemment de se référer à un schéma de pensée traditionnel? Faut-il en conclure que, aux yeux de la presse, la bonne vieille taloche de grand-papa a autant de valeur que la procédure de remédiation psycho-assistée?

Voir des journalistes défendre les mêmes conceptions pédagogiques que M. Freysinger, ça interpelle.

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