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J’avance!

Julien Le Fort
La Nation n° 2142 14 février 2020

N’en déplaise au Ronchon, je me déplace beaucoup à vélo. Il faut dire que ma vie urbaine s’y prête bien. Dix minutes de vélo (huit minutes les bons jours) pour se rendre à son travail, c’est juste suffisant pour s’aérer et on n’a même pas le temps de pester.

En pratiquant le vélo, je suis rangé dans la catégorie «mobilité douce». Ce d’autant plus que j’ai participé en juin dernier à «Bike to work», qui est une initiative mise en place par Pro Vélo dans tous les cantons pour encourager les travailleurs à se rendre à leur travail à vélo. Et d’autant plus que mon vélo est dépourvu d’assistance électrique. Certains pourraient croire que ma motivation à circuler à vélo est écolo-climatique. Il n’en est rien!

Je pratique le vélo parce que c’est un moyen de transport efficace dans mon contexte. Aucun autre moyen de transport ne me permet d’être aussi rapidement à mon travail. A pied, il me faut une bonne demi-heure, en voiture aussi. Tant mieux si ma mobilité est écologique, mais je circule à vélo pour des motifs égoïstes.

Parce que j’apprécie de me déplacer rapidement d’un point A à un point B, j’ai également un rapport assez lâche à la loi sur la circulation routière. Je ne crains pas la contravention, dont je dois bien dire qu’elle m’épargne largement. Dans mon esprit, cette liberté vis-à-vis du code de la route fait intégralement partie du mode de transport qu’est le vélo. De même que la possibilité de se parquer à proximité immédiate du but (ou de retirer de l’argent au bancomat sans descendre du vélo).

Dès lors, mes cheveux se hérissent sur ma tête lorsqu’on me dit que je pratique la mobilité douce. «Pas du tout, Madame! Je brûle fièrement des feux rouges! Et j’enguirlande des automobilistes parfois (des piétons, souvent)! J’ai été motard aussi!» Pour celui qui se démène sur son vélo dans la jungle urbaine, c’est une humiliation d’être taxé de mobile doux.

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