Le remède existe

Dans sa rubrique «Point final: Face au populisme» (L’Hebdo du 31 octobre), M. Philippe Le Bé mentionne les nombreux succès des mouvements dits «populistes», dans les pays européens comme en Suisse. Puis il poursuit:

[…] Plutôt que de se lamenter face au populisme croissant, ce discours démagogique adressé au peuple et qui prend les élites comme cibles, pourquoi ne pas s’interroger? Notre système de représentation politique tel qu’il existe est-il vraiment l’unique solution à l’exception de la dictature? Ne pourrait-on pas imaginer que la population se consulte elle-même, par le biais de «cahiers de doléances» d’un genre nouveau? Toutes ces revendications sociales seraient ensuite synthétisées à l’occasion d’états généraux, avant d’être mises en forme politiquement par des assemblées tenues de les respecter. […]

Le diagnostic est juste: les partis politiques (une «élite»?) sont une représentation artificielle de la population. Mais le remède proposé nous paraît tout aussi inadéquat et compliqué. La représentation naturelle et réelle de la population doit se faire à travers les diverses organisations professionnelles, économiques, syndicales, culturelles qui font vivre un pays et non à travers les féodalités partisanes et idéologiques, dont une bonne partie de la population se méfie.