Le nouveau banc de la Cathédrale
Lors d’une récente conférence de presse, les autorités ont révélé le nouveau banc qui sera installé à la Cathédrale pour Pâques 2022. Depuis plus d’un siècle, les postérieurs les plus célèbres du Canton se sont posés sur des chaises en paille qui ont bravé les décennies malgré leur relatif inconfort. Il y a une dizaine d’années, un concours a été lancé par l’Etat auprès des étudiants de l’ECAL pour concevoir des chaises par paires, empilables. A l’époque, le designer neuchâtelois Thierry Didot avait gagné le concours. Des circonstances politiques et le prix de ce mobilier avaient fait renoncer à cette idée. Or c’est le même Thierry Didot qui a présenté le meilleur projet pour le nouveau banc: il est réversible, donc le dossier peut se tourner facilement vers le chœur ou vers l’orgue, et il sera fabriqué en bois de chêne issu des forêts de l’Etat de Vaud. De plus, les pièces sont clipsées, sans colle ni vis, d’après une invention récente de l’EPFL. Selon les termes de Pascal van Griethuysen, délégué aux affaires religieuses du Canton, «le banc est contemporain, sobre sans être austère»; il est à la fois solide et élégant.
Mais le prototype exposé dans le transept sud de la Cathédrale, sous la Rose, comporte quatre places: c’est celui qui sera placé dans les parties plus étroites de la nef, à la hauteur de la chaire. Les bancs définitifs, de six places, auront un accoudoir en leur milieu. Du point de vue esthétique, on ne peut donc pas exactement juger sur pièce. Le site de l’Etat présente quatre photographies qui permettent une vue plus précise du résultat.
Par une visite sur place, chacun peut tester le confort et l’aspect du futur banc. Il est assez large pour les jambes, mais le dossier pourrait être un peu plus incliné. On pense aux utilisateurs d’aujourd’hui, mais aussi à ceux des décennies qui viennent: les dossiers raides se font rares dans le mobilier contemporain. Ceci dit, les futurs bancs de la Cathédrale conviendront autant à l’usage qu’à l’édifice où ils trouveront leur place.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- La tache aveugle de M. de Pury – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Trois anecdotes – Jacques Perrin
- Jean Raspail, Consul général du rêve – Jean-Philippe Chenaux
- Occident express 61 – David Laufer
- Vieilles idées et monde d’après – Félicien Monnier
- La Suisse au Conseil d’insécurité? – Jean-François Cavin
- Un Savoyard à la conquête du Pays de Vaud – Frédéric Monnier
- La CEDH et les ONG – Xavier Panchaud
- Coronavirus: on est encore loin de tout comprendre – Le Coin du Ronchon