Le pour et le contre
Le conseiller fédéral Guy Parmelin abandonne le département militaire pour celui de l’économie. Au lendemain de cette annonce, l’éditorialiste d’un grand quotidien intello-libéral romand a fait savoir que cela ne lui convenait pas, qu’il aurait préféré voir Mme Keller-Sutter à la tête de l’économie, et que (par conséquent) M. Parmelin était un gros incapable. Le mot «paysan» n’a pas été écrit, mais on devinait qu’il n’était pas loin.
Nous avons été extrêmement agacé par la désinvolture de ce verdict, au point que nous avons presque eu envie d’écrire, une fois de plus, quelque chose d’assez méchant sur les journalistes.
Et puis, aussitôt après, nous sommes tombés sur la «une» d’un autre quotidien, plus vaudois heureusement, où, ô surprise, l’éditorialiste soutenait exactement l’inverse, en soulignant que «le ton bonhomme et pragmatique de Parmelin peut sans doute débloquer les crispations avec les partenaires sociaux et les paysans».
Deux éditoriaux, deux avis différents! Une presse non unanime, une pensée non unique, une véritable pluralité d’opinion, même sur un sujet important. Ne boudons pas notre plaisir, c’est Noël.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Une révolution sans chef – Editorial, Olivier Delacrétaz
- S’arrêter et sourire – Jean-Baptiste Bless
- Penser Noël – Cosette Benoit
- La fin de «Commentaires.com»? – Olivier Delacrétaz
- Questions sans réponses – Jacques Perrin
- On nous écrit – On nous écrit, Jean-Blaise Rochat
- Occident express 20 – David Laufer
- «Destins d’ici»: le regard de Bertil Galland sur la Suisse du XXe siècle – Jean-Philippe Chenaux