Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

L’heure de gloire du football vaudois

Antoine Rochat
La Nation n° 2229 16 juin 2023

Lorsque les dirigeants du football suisse ont décidé (à juste titre à notre avis) de faire passer le nombre d’équipes de première division (Super League) de dix à douze équipes, personne ou presque ne pensait que les trois clubs vaudois de deuxième division (Challenge League) allaient réussir l’exploit de monter d’un seul coup en division supérieure. C’est pourtant bel et bien ce qui vient de se produire.

Honneur au champion: le FC Yverdon-Sport a gagné le championnat, dont il n’était pourtant pas favori, au terme d’une magnifique saison, et il est le premier des trois clubs vaudois à avoir obtenu la promotion à l’échelon supérieur.

Le FC Lausanne-Sport, relégué la saison précédente, a su remonter tout de suite en première division, notamment grâce à la fougue de son entraîneur Ludovic Magnin, un Vaudois pur sucre.

Enfin, le Stade Lausanne Ouchy a obtenu le droit de jouer en Super League après avoir remporté de haute lutte un barrage aller et retour contre le FC Sion du président Christian Constantin.

Cette triple promotion vaudoise n’a pas plu à une certaine presse alémanique (Aarau, Wil ou Thoune étaient aussi en lice pour monter d’une ligue). Cependant, comme l’a relevé Claude Ansermoz, rédacteur en chef du journal 24 heures, la réalité du terrain l’a emporté, et nous pouvons être «fiers d’être Vaudois».

Il est vrai que cette heure de gloire du football de notre Canton pourrait ne pas durer longtemps. Le stade d’Yverdon n’est pas encore aux normes des instances officielles du football suisse, et le président propriétaire du club cherche à le vendre.

Le Lausanne-Sport bénéficie d’un propriétaire fortuné (le groupe britannique Ineos), d’un stade moderne et d’une assise populaire retrouvée, mais le jeu et la qualité de l’équipe laissent encore à désirer.

Quant au Stade Lausanne Ouchy, il est entre les mains d’une équipe dirigeante avisée, mais il joue à la Pontaise, dans un stade vétuste et peu adapté au football moderne, et il n’a guère de public à ce jour.

Cependant, il y a aussi trois clubs zurichois en première division (Zurich, Grasshoppers et Winterthour), dont les stades ne sont certes pas les plus modernes du pays, sans que personne ne s’en offusque.

La «glorieuse incertitude du sport» laisse une chance à nos trois clubs vaudois de s’illustrer au plus haut niveau du football helvétique. Profitons donc de nous réjouir de ces bons moments du sport d’élite de notre Canton.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: