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Réveils

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1909 25 février 2011
24 heures du 17 février a publié, en face l’une de l’autre, deux réflexions sur la politique de libre-échange agricole de la Confédération.

Pour M. Yves Pellaux, agriculteur à Pomy et président de Prométerre:

Le principe du Cassis-de-Dijon, entré en vigueur le 1er juillet 2010, est un véritable cauchemar pour les consommateurs et l’agriculture. Ce principe permet l’importation de produits ne correspondant pas aux règles de production suisses, du moment qu’ils correspondent à celles du pays producteur.

[…] Aujourd’hui, le constat est amer: […] Si la baisse de prix attendue par les consommateurs n’est pas au rendez-vous, la baisse de qualité, elle, est évidente. Cette triste réalité devrait, je l’espère, rendre attentifs les politiques comme les associations de consommateurs aux discours fallacieux de certains milieux sur l’ouverture sans règle de nos frontières en matière de produits alimentaires.

[…] Je ne peux qu’espérer que la mauvaise expérience du Cassis-de-Dijon permette une meilleure prise en compte de la réelle valeur qualitative de la production agricole suisse. Cette qualité ne mérite aucunement d’être bradée dans la seule perspective, illusoire, d’une baisse des prix de l’alimentation. […]

Cela est bel et bon. Rappelons toutefois que Prométerre, à la remorque de l’Union suisse des paysans, n’a pas soutenu le référendum contre le Cassis-de- Dijon, au profit de négociations de couloirs avec la Confédération, dont on peut constater aujourd’hui le minable résultat.

Pour M. Guy Parmelin, agriculteurviticulteur à Bursins, conseiller national UDC:

Ces derniers temps, le Conseil fédéral a laissé entrevoir un changement de tactique sur le dossier agricole: au lieu de négocier spécifiquement un accord de libre-échange agricole avec l’Union européenne, il pourrait lier entre eux plusieurs thèmes et mettre en route un 3e round de négociations bilatérales. Le dossier agricole serait inclus dans ce marchandage aux côtés de la fiscalité et de l’électricité, entre autres.

[…] Devant le scepticisme grandissant face aux ratés provenant de l’introduction du principe du Cassis-de-Dijon unilatéral et face au libre-échange en matière d’agriculture, il (le Conseil fédéral, réd.) pense contourner le blocage au parlement en glissant le paquet agricole dans ce mandat de négociation […]. On lâcherait du lest sur le dossier agricole pour tenter de bétonner ailleurs.

Cette façon de procéder est détestable […]. On reste estomaqué de voir que, seule, la Suisse mène une politique agricole qui va à rebours du bon sens et à l’encontre de sa propre sécurité alimentaire. […]

Le moment est venu de tout tenter pour stopper le train avant qu’il ne percute le mur!

La détermination de M. Parmelin est encourageante. Elle en restera là si son parti montre autant d’inertie que pendant la récolte de signatures contre le Cassisde- Dijon.

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