Bex & Arts a aussi trente ans

La triennale de sculpture Bex & Arts est issue d’une exposition organisée à titre privé en 1979. Elle comprenait alors neuf artistes suisses romands. En 1981, sous l’impulsion d’Aimé Desarzens, alors syndic de Bex, et autour du sculpteur André Raboud, a lieu la première exposition de Bex & Arts. Dès 1987, la triennale de sculpture contemporaine prend définitivement la forme qu’on lui connaît aujourd’hui. Le comité d’organisation s’adjoint un historien de l’art, Nicolas Raboud, et le splendide parc de Szilassy, au-dessus du village de Bex, est choisi comme seul lieu d’exposition. Pour sa onzième édition, la manifestation est marquée par un renouvellement de la direction artistique: trois jeunes curateurs associés, Noémie Enz, Pascal Häusermann et Jessica Schupbach ont succédé à Nicolas Raboud.

«Territoires» est le thème de cette édition du trentenaire, qui se veut d’une part une réflexion opposant la matérialité sculpturale à la foison d’un environnement virtuel qui gagne en importance. L’exposition joue d’autre part avec la notion d’appropriation du territoire du parc par les artistes, dont certains ont résolument choisi d’ignorer les limites pour s’installer qui sur la Tour de Duin, qui dans le jardin du controversé centre de requérants d’asile.

A côté d’une série d’oeuvres «concrètes» (la barque du collectif_fact, le trône d’Alain Berset ou l’horloge de Stefan Burger) dans la pure lignée des éditions précédentes, on découvre, volonté de la nouvelle direction artistique de se démarquer, des créations virtuelles, sonores et éphémères, telles ce champ de fleurs sonores (Rudy Decelière), un Monopoly lentement mangé par le développement de cristaux de sel (Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger), ou le maillage par carrés de vingt sur vingt mètres au moyen de piquets de géomètres de l’entier du parc (Dunja Herzog). Mais bien d’autres oeuvres surprenantes vous attendent à Bex jusqu’au 25 septembre [tous les jours de 10 à 19 heures].