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#bescherelletamère

Chamille Noémier
La Nation n° 2027 18 septembre 2015

Avertissement: toutes les anecdotes lexicales données ci-dessous sont véridiques et vérifiables.

Alors que les autres membres du camp annuel de notre respectable Ligue Vaudoise s’attellent à des travaux forestiers, trois jeunes demoiselles, ayant constaté le caractère vain et superflu de la tâche qu’on leur avait confiée, s’écartèrent. Elles se rendirent donc au lieu où se déroule la pause quotidienne, dans le but, nécessaire pour cette fois, de rédiger un article pour leur cher Journal, présentement entre vos mains.

S’est donc rapidement imposé le choix d’un sujet. Fortes des interminables débats qu’elles avaient subis les jours précédents, elles se remémorèrent les quelques maladresses langagières des différents participants à la discussion. Lesquelles étaient-ce?

Avant d’en énumérer quelques - unes, une remarque d’ordre sociologique se doit d’être abordée. En effet, il est à noter que l’appartenance de chacun à sa génération respective influence considérablement le choix de l’une ou l’autre façon d’exprimer son opinion ou son ressenti. Ainsi, l’expression de son étonnement, par exemple, varie en fonction de l’âge du locuteur. Si ce dernier s’exclame «Whaaaaaaaat?!», les chances de le voir appartenir à l’une des dernières vagues de recrues liguardes sont estimées à 99%. De même, la curieuse mais néanmoins répandue habitude de ponctuer son discours au moyen du terme onomatopéiquement connoté «genre», trahit une jeunesse d’esprit indéniable. Quant à la réaction visant à manifester son opposition à l’opinion avancée, «absolument pas», il n’est pas rare d’entendre son équivalent, non seulement plus court mais aussi diminutif du mot «que dalle», «qed» (à prononcer «queude»). Catégorique et méprisant, nul doute que l’argumentation n’ira pas plus loin. Avait-elle seulement commencé? «MDR, clair que non», répond le novice littéralement Mort De Rire, qui n’avait de toute façon rien à ajouter.

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