Trigano: Penseur du postmodernisme, avec Jacques Perrin
Femen; Pussy Riot; LGBT; mariage pour tous; les Lausannois unis contre le racisme; condamnation de tous les nationalismes; les nations, c'est la guerre, l' UE , c'est la paix; j'ai honte d'être suisse; Vladimir Poutine: retour du tsarisme; vote for Obama;
Mandela, un saint laïque; le pape s'ouvre enfin à la modernité; contre les conservateurs de droite et de gauche; un froid de canard dû au réchauffement climatique; les animaux ont des droits, participez au Vegan Day; explosion du rap tunisien; les activistes ukrainiens bougent sur le net; révolutions orange, de jasmin, des tulipes; etc.
Ces éléments de langage, accompagnés d' images judicieusement choisies, colonisent les cerveaux; impossible d'y échapper à moins de se priver de médias.Y a-t-il une cohérence dans tout cela?
M. Shmuel Trigano, sociologue, professeur à Paris X Nanterre, le croit. Abandonnant un bref moment l'histoire et les études juives, ses spécialités, il a écrit un précis de 144 pages intitulé la nouvelle Idéologie dominante, le post-modernisme, qui a reçu en 2013 le prix des intellectuels impertinents. Il y décrit l'idéologie post-moderne avec précision. Après en avoir tracé les cadres mentaux, il présente la nouvelle classe sociale d'où elle émane, constituée par les financiers nomades, la corporation médiatique, la corporation académique et les juristes internationaux. Enfin il s'interroge sur l'Union européenne, lieu où l'idéologie post-moderne prospère, appelée à devenir une sorte d'empire sans empereur.
Quelques numéros récents de la Nation ont fait allusion au post-modernisme. Un mercredi soir ne sera pas de trop pour définir ce
concept et en étudier la portée. M. Jacques Perrin, rédacteur à La Nation, sera parmi nous mercredi 9 avril à 20 heures. Il développera dans le détail le propos de Trigano et montrera les démonstration qu'il trouve chez nos contemporaines.