Entretien du mercredi 13 mai: Féminisme et féminisation du langage

«Dans son livre intitulé Pourquoi en finir avec la féminisation linguistique dont je préfère le beau sous-titre ou à la recherche des mots perdus, l'auteure affirme qu'on ne peut être égale sans être visible. Jusqu'à tout récemment, la langue s'est contentée de refléter et de renforcer l'invisibilité sociale des femmes dans les sociétés patriarcales. Pourtant, elle pourrait s'adapter aux transformations sociales touchant les femmes comme elle l'a fait rapidement avec les changements technologiques et scientifiques. [...] Comme le dit Benoîte Groult, le blocage ne se trouve pas dans les mots mais dans la tête de ces femmes qui semblent avoir 'intégré la notion d'infériorité congénitale de leur sexe' en refusant de féminiser leur titre 'pour ne pas ternir le prestige de la profession'.»

Ces quelques lignes sont tirées d'un article intitulé La féminisation linguistique: nommer notre présence au monde (Elaine Audet, www.sysiphe.org, 20 mars 2003). Elles présentent l'argument avancé le plus souvent en faveur de la féminisation du langage.

Mercredi prochain, Mme Michela Peisino, secrétaire de la Jeunesse socialiste vaudoise et une de ses camarades viendront nous faire un exposé complet sur toutes les raisons qui semblent plaider pour une telle révolution linguistique. Nous remercions par avances beaucoup nos deux invitées de nous offrir l'occasion d'un débat dont elles savent qu'il sera animé.

La séance se tiendra le mercredi 13 mai prochain à 20h00 dans nos locaux (Ligue vaudoise, Place du Grand-Saint-Jean 1, 1003 Lausanne). Nous nous réjouissons de vous y rencontrer.