Nivellement

Dans Libération, un journaliste français, en relation avec la campagne électorale présidentielle hexagonale, en appelle à finir avec «la dictature du charisme» et souhaite un système à la Suisse avec «institutions compliquées, débats techniques et responsables tournants, donc inconnus».

Ariane Dayer rétorque, dans Le Matin Dimanche du 1er mai:

La vision est injuste, vraiment. Depuis longtemps, la Suisse n’a plus à rougir. Elle a largement rattrapé ses voisins au plan de l’ineptie cathodique et de la surenchère de petites phrases vaines. Les présidents des partis PLR et PDC l’ont encore prouvé cette semaine, se renvoyant la balle d’un ping-pong fielleux. Les cantons ne sont pas en reste, emplis de duels rocambolesques et de stratégies contradictoires. Comme les partis ne savent plus avec qui faire alliance, ils jouent à la bague d’or.

[…] Nous voilà donc réconfortés: chez nous aussi, les querelles de personnes remplacent le débat de fond. Sur le plan de la quête du sens, nous sommes dans la bonne moyenne européenne. Au sous-sol.

Encore cinq mois de chamailleries de caisse à sable fédérale… et les Vaudois joueront six mois de prolongation autour de la leur!