Injonction
Parmi les dérives les plus dramatiques du monde moderne, parmi les contrariétés les plus douloureuses que nous rencontrons dans notre vie quotidienne, parmi les erreurs les plus dommageables à la bonne compréhension entre les êtres humains et parmi les raisons les plus justes de s’indigner, il en est une que nous voulons dénoncer aujourd’hui avec force et détermination.
Si on utilise le verbe «enjoindre», il faut le construire correctement! On enjoint quelque chose à quelqu’un, ou on enjoint à quelqu’un de faire quelque chose. Mais on n’enjoint jamais quelqu’un. C’est la même construction que le verbe «ordonner» (on ordonne quelque chose à quelqu’un ou on ordonne à quelqu’un de faire quelque chose; ordonner quelqu’un ne s’emploie que dans le domaine religieux). Si on veut une autre construction, il faut utiliser le verbe «sommer» (sommer quelqu’un de faire quelque chose).
Nous vous enjoignons (à vous) de vous exprimer avec rectitude et de passer une bonne et heureuse année 2021, en n’oubliant pas de bien vivre entre chaque vague de dirigisme sanitaire.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Trop – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Un Monopoly vaudois – Camille Monnier
- La folie des hommes – David Rouzeau
- Péguy et Bloy – Lars Klawonn
- Un choix heureux – Frédéric Monnier
- Enfin une santé sexuelle sympa – Jacques Perrin
- Occident express 72 – David Laufer
- Salaires vaudois: notre scoop – Jean-François Cavin
- Langue, civilisation, et Macron – Jean-Blaise Rochat
- Inclusive – Arnaud Picard
- Les vidéos de la Ligue vaudoise – Romain Delacrétaz et Lionel Hort