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Ne vous réjouissez pas trop vite, Mesdames!

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1899 8 octobre 2010
L’Hebdo du 24 septembre a consacré plusieurs pages au «grand événement» de la politique suisse: l’arrivée d’une majorité de femmes au Conseil fédéral. A cette occasion les journalistes sont allées à Binningen (Bâle- Campagne), la seule ville de Suisse de plus de dix-mille habitants où depuis deux ans la municipalité est en majorité féminine. Voici quelques réflexions de politiciens locaux. Tout d’abord l’UDC Urs-Peter Moos:

[…] L’homme qui dirige la fraction locale ne voit pas de raison de s’étonner de la présence de femmes à la Municipalité: «Regardez l’économie, les femmes restent minoritaires. Car en politique, il suffit de faire des discours, alors qu’en économie, il faut travailler!» plaisante-t-il à moitié. La libérale radicale Anne Mati s’inscrit dans cette même optique: «Les hommes sont actifs dans l’économie, ils sont trop occupés pour faire de la politique ou ne s’intéressent pas à ce domaine où l’influence est limitée. Cela laisse de la place aux femmes.»

Au parti socialiste, où 80% des membres sont des femmes, le cynisme plane également. Plutôt qu’une victoire pour le genre, Simone Abt lit le phénomène comme une défaite de la fonction politique communale. «Autrefois, ce travail était source de prestige, ce qui compensait les heures peu rémunérées passées sur les dossiers. Aujourd’hui, ce n’est plus que du mépris et des insultes dans la rue. Les hommes ne veulent plus de cette fonction, ils l’ont laissée aux femmes!» […]

De quoi assécher quelque peu les larmes de joie de nos féministes enthousiastes, bien représentées par l’ancienne conseillère nationale genevoise Amélia Christinat pleurant devant la TV en fin de matinée du 22 septembre.

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