Le paradis en 2030
Le Conseil d'Etat a présenté son Agenda 2030, qui orientera toute sa politique vers la durabilité. Il s'agit d'un outil de gouvernance, à caractère transversal et évolutif, destiné à appliquer dans le Canton l'Agenda 2030 des Nations Unies. La première partie, dite thématique, traite de dix sujets correspondant aux domaines d'activités principaux de l'Etat; des objectifs de durabilité y sont formulés de manière plutôt abstraite et, pour tout dire, assez conventionnelle. La deuxième partie, dite transversale, présente onze actions, réparties selon trois axes transversaux, destinées à favoriser l'application de cette politique dans l'administration et en relation avec les communes.
Les bonnes intentions surabondent: l'urbanisation sera réalisée dans le respect de l'environnement; la pauvreté et la précarité seront en recul; l'éducation sera orientée dans une visée citoyenne et émancipatrice.
Pour que ce programme soit observé, le Bureau de la durabilité agira en soutien aux services de tous les départements sans créer une couche administrative supplémentaire. On le croit volontiers, puisque ce bureau existe déjà. Il emploie six personnes. C'est grâce à ce genre de confort administratif que notre fiscalité reste durablement excessive.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Un avion et sa finalité – Editorial, Félicien Monnier
- Le paysage, à préserver «exemplairement» – Jean-François Cavin
- «Es war einTraum» – Jean-Blaise Rochat
- Sur le départ pour Valeyres – Camille Monnier
- Occident express 86 – David Laufer
- L’Eglise face à la modernité – Olivier Delacrétaz
- Régime minceur pour l’écureuil – Cédric Cossy
- Les faits parlent d’eux-mêmes – Jacques Perrin
- Droits politiques populaires et numérisation – Jean-François Pasche
- Les feux de l’enfer – Le Coin du Ronchon