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L’étonnante vigueur de notre économie

Jean-François Cavin
La Nation n° 2192 14 janvier 2022

Le taux de chômage en Suisse était de 2,6% à fin décembre, de 3,7% dans le Canton de Vaud. La moyenne annuelle suisse a été de 3% en 2021, contre 3,1% en 2020 et 2,3% en 2019.

Et cela alors que la durée des prestations a été un peu allongée en cette période de pandémie. Tout se passe, sur le front de l’emploi, comme si notre pays n’était pas frappé par la crise sanitaire. Pourtant le tourisme d’affaires est au point mort, les restaurants luttent contre des restrictions diverses et durables, les consommateurs – qui ne voyagent plus à l’étranger, passent la moitié de leurs journées en training sans s’acheter de nouveaux habits, limitent leur pratique du sport et des réunions culturelles ou festives et gèrent prudemment leur ménage en ce temps incertain – devraient consommer moins, et les industriels devraient être gênés dans leur rythme de production par les difficultés d’approvisionnement et la prudence des investisseurs. Or les Suisses travaillent toujours autant! C’est à n’y rien comprendre.

En vain chercherait-on une explication suffisante du côté du «chômage partiel»; car le nombre des bénéficiaires des prestations en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT), qui a atteint un sommet en février avec 523 687 personnes, a chuté spectaculairement à 48 264 à fin octobre, dernier relevé disponible; c’est-à-dire que cela concerne seulement 1,2% de la population laborieuse.

Ces prestations, qui ont coûté quelque 10 milliards à l’assurance chômage en 2020 et qui en coûteront la moitié encore en 2021, ont sans doute contribué fortement à limiter la casse sociale. Mais ce n’est pas ce qui crée du travail – sauf en soutenant un peu la consommation. Dans les soins médicaux, la crise sanitaire suroccupe le personnel mais n’en accroît guère l’effectif. On s’y plaint de la pénurie, comme dans d’autres secteurs où les salaires sont à la hausse.

Le mystère de la prospérité pandémique ne s’explique que par la diversité de notre économie, l’esprit de résistance et la faculté d’adaptation des entrepreneurs, les milliers de petites cellules productives qui s’acharnent et se réinventent.

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