Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Les dimanches se suivent

Jacques Perrin
La Nation n° 2196 11 mars 2022

6 mars 2022, nous ouvrons Le Matin Dimanche au café.

Pour sa rédactrice en chef, le monde ne va pas si mal.

L’Union européenne agit, unie, claire, se réancrant dans les idéaux qui l’avaient créée.

La Suède et la Finlande envisagent une adhésion à l’OTAN.

L’Allemagne sort de sa tradition pacifiste, elle veut livrer des armes à l’Ukraine, voire rendre le service militaire obligatoire.

Même les banques et les organisations sportives sanctionnent et expriment la solidarité.

Etre neutre, ce n’est pas prendre le camp (sic) de l’adversaire. La Suisse va sauver ses avions de combat.

Ces bouleversements marquent le siècle profondément. Quelques heures ont suffi pour changer le monde.

L’enthousiasme guerrier gagne les femmes. Féminiser l’armée est la grande cause de Viola Amherd. Les femmes sont plus motivées que jamais. Elles veulent entrer dans l’armée suisse pour briser la routine, s’en servir comme tremplin. Pas d’égalité sans les mêmes devoirs! Certaines déchantent cependant, humiliées par les gradés mâles: Tant qu’elle ne se mettra pas au goût du jour, l’armée ne sera pas prête à accueillir les femmes.

L’armée russe est-elle au goût du jour?

Sur trois ou quatre pages, Ariane Dayer et Nicole Lamon présentent Nuria, Cesla et Rebecca, trois femmes pour une mission. On frémit. Arrêter Poutine? Non, juste faire barrage à la droite vaudoise.

Ariane en pince pour le petit homme vert, Zelensky. Elle nous dit (nous resserrons le propos) que nous sommes suspendus à ce visage depuis dix jours. Une puissance et une efficacité bluffantes pour un ex-comédien sans passé politique. Il ne fuit pas, sang-froid, mots toujours clairs, dans le contrôle.

Il nous tend un miroir. Il a amené lui-même sa chaise devant les journalistes. Il met un direct aux Occidentaux. Un style, une présence extrêmement physique qui nous placent en totale proximité, qui décuplent notre sentiment de solidarité avec les Ukrainiens. On le touche presque. Il nous regarde dans les yeux.

Si ce n’est pas de l’amour…

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*



 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: