La zone euro en chamade

La galopade effrénée des déficits publics nationaux (que le traité de Maastricht limitait pourtant à 3%…), les écarts de productivité et d’emploi entre les pays, principalement, gangrènent de proche en proche la zone euro. Cette situation a inspiré une lettre à M. Jean-Vital de Muralt, publiée dans Le Temps du 19 novembre dernier:

Les leçons du fiasco grec ne peuvent pas être tirées, l’euro étant une imposture promise à un échec définitif, que tous les efforts de sauvetage ne feront qu’aggraver. L’incapacité congénitale de 27 gouvernements à observer une discipline budgétaire s’ajoute à l’impossibilité de créer précipitamment un gouvernement économique pour 500 millions d’Européens ayant plusieurs milliers de sortes de fromages […]. La crise monétaire irlandaise rend ainsi une justice immanente pour l’adoption au forceps du Traité de Lisbonne, et le consentement extorqué à l’Irlande […].

Force sera de revenir à une monnaie commune et non unique, avec des cours pivots ajustables selon les performances des économies nationales, rétablissant la nécessaire souplesse entre des économies si dissemblables qu’elles ne sauraient – hypothétiquement – «converger» qu’après plusieurs générations […].

L’euro postule que les choses sont ce qu’elles ne sont pas. Son naufrage est certain. Il est souhaitable qu’il ait lieu de manière ordonnée et le plus tôt sera le mieux.

On colle une rustine et ça pète à côté. Il faut changer de chambre à air.