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Police fédérale: on remet la compresse

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1946 27 juillet 2012

Le policier genevois Jean-Marc Widmer vient d’être élu président de la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP). Voici les objectifs de M. J.-M. Widmer révélés au journaliste Federico Camponovo («nos frontières sont devenues de vraies passoires pour tous les délinquants», 24 heures du 7 juillet): […] Tout d’abord notre pétition aux Chambres fédérales en faveur d’une révision du Code pénal liée à la violence contre les policiers a été suivie d’effet: le durcissement des peines est donc en discussion. Concernant les dérives du nouveau Code de procédure pénale, nous avons un discours similaire à celui de certains procureurs. Nous pourrons donc collaborer pour corriger les erreurs. La question des effectifs est un tout autre dossier: le problème est de nature financière. Du coup, nous pensons que c’est désormais à la Confédération de mettre la main au porte-monnaie. Dans le cadre du maintien de l’ordre, par exemple, il faudrait créer des entités composées de policiers fédéraux, susceptibles d’intervenir partout, en fonction des événements. […]

Nous sommes sur ce dernier point en désaccord complet avec le président de la FSFP. Le maintien de l’ordre n’est pas un problème financier, mais avant tout un problème politique qui appartient à la souveraineté des cantons et auquel ils doivent consacrer les moyens financiers nécessaires. Quelle naïveté d’ailleurs de vouloir confier une partie de cette tâche à la Confédération! N’est-ce pas elle qui est en grande partie responsable du désordre actuel? Par ses réformes judiciaires aberrantes (comme le souligne à juste titre M. Widmer); mais aussi par le fait qu’elle n’assure plus le contrôle des frontières et qu’elle a élaboré un droit à l’asile digne d’une machine à Tinguely. Ajoutons à cela quelques arrêts plus que surprenants du Tribunal fédéral en faveur des délinquants. C’est à Lausanne, Genève, Zurich ou Lugano que le problème doit être résolu.

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