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Radicaux, niveaux et… nigauds

Frédéric Monnier
La Nation n° 1918 1er juillet 2011
Souvenez-vous: en 1996, au Grand Conseil, le chef de ce qui était alors le Département de l’instruction publique, le socialiste Jean Jacques Schwaab, parvenait à faire accepter son projet de réforme EVM (Ecole vaudoise en mutation) par une majorité de députés du Grand Conseil. Plusieurs radicaux, d’abord réticents, avaient finalement été convaincus parce qu’on introduisait deux niveaux dans le cycle de transition en 6e année. EVM fut accepté par le peuple, mais les niveaux promis disparurent dans les oubliettes du Département.

Quinze ans plus tard, même scénario: après d’âpres discussions, compromis, concessions et modifications, la loi sur l’enseignement obligatoire (LEO) proposée par la socialiste Anne-Catherine Lyon, en charge du Département de la formation et de la jeunesse et de la culture (DFJC), est approuvée par une large majorité de députés. Les radicaux, associés cette fois à leurs cousins libéraux (à quelques mois des élections, il s’agit de montrer un front uni, n’est-ce pas?), sont satisfaits: on est certes passé de trois à deux filières, mais celle qui réunirait les actuelles VSO (voie secondaire à options) et VSG (voie secondaire générale) comportera, devinez quoi?, des niveaux bien sûr (en français, mathématiques et allemand, mais pourquoi pas en anglais, géographie ou histoire?).

Forts d’avoir ainsi, prétendent-ils avec une autosatisfaction non dissimulée, poussé le DFJC à «tourner le dos à EVM», les radicaux et leurs acolytes sont-ils conscients que, si la LEO est acceptée par le peuple, ce qu’à Dieu ne plaise, ces fameux niveaux poseront tant de problèmes d’organisation aux établissements qu’ils seront abandonnés, probablement même avant d’être mis en place, comme ceux promis en 1996?

En matière scolaire, les radicaux sont prêts à tout gober, pourvu qu’il y ait des niveaux!

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