Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Hommage aux éditions Empreintes (à l’occasion de leur trentième anniversaire)

Daniel Laufer
La Nation n° 2010 23 janvier 2015

Sonnet

D’Homère tous les vers, recueillis par l’oreille,

Empreinte de la voix, fidèle messager,

Furent appris par cœur – dont le pouls régulier

Suppléait à l’écrit, merveille des merveilles.

Mais Monsieur Gutenberg a changé tout cela;

C’est en plomb que les vers prennent leurs caractères.

Leur multiplication fut extraordinaire.

Mais l’imprimé qu’on lit ne se dit presque pas.

Et le poète alors donne dans l’oxymore

Des «poèmes en prose» où le rythme est banni.

Si l’œil entend un texte il a besoin encore

D’une rime non pas, mais d’une autre contrainte:

Une belle graphie en un papier exquis…

Où triomphent chez nous les Editions Empreintes.

Ce grâce à quoi

Le poète en quelque sorte

Peut s’adonner pour son plaisir

À la pêche

À la ligne.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*



 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: