Confusion universitaire
Mme Julia Steinberger, employée de l’Etat de Vaud en tant que chercheuse à l’UNIL et experte au GIEC, a participé à une opération de blocage de l’autoroute A6 à Berne menée par Renovate Switzerland, groupe d’action extrémiste sur la question climatique. Cette «désobéissance civile» est-elle compatible avec le statut de cette universitaire?
24 heures a interrogé M. Augustin Fragnière, que l’Université de Lausanne a chargé de coordonner la préparation d’un rapport sur «l’engagement public des universitaires». M. Fragnière est au demeurant directeur adjoint du Centre de compétence en durabilité de l’Université (activité qui, dans l’éventail des disciplines académiques, doit être rangée du côté des sciences molles).
M. Fragnière dit notamment à propos du militantisme des universitaires: L’engagement peut prendre de nombreuses formes: conférence, intervention dans les médias, manifestation ou encore désobéissance civile. Selon nous, l’engagement en soi ne pose pas de problème. Il est possible et devrait même être soutenu. Cela puisque l’Université doit contribuer au débat de société.
Aucune différence donc entre la présentation d’une conférence et la commission d’un acte illicite. Alma mater, quo vadis?
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Gymnase: une réponse insuffisante – Editorial, Félicien Monnier
- Le match Karlsruhe – Luxembourg – Jean-François Cavin
- Retour vers le futur – Rédaction
- L’Amérique, la femme et Sartre – David Verdan
- Retour sur la proportionnelle pour l’exécutif – Benoît de Mestral
- Deux mondes incompatibles – Olivier Delacrétaz
- Vous y comprenez quelque chose? – Jacques Perrin
- Une mobilisation pour rien? – Edouard Hediger
- Crise de non-identité – Le Coin du Ronchon