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Ouf!… Pitié!

Ernest Jomini
La Nation n° 2031 13 novembre 2015

Les élections fédérales sont terminées. Ouf! ce n’est pas trop tôt. Dès septembre 2014, nous avons dû subir les discours électoraux. Qui s’y intéresse vraiment? Quelques milliers de candidats et leurs familles. Les militants des partis: d’une part ceux qui croient à l’idéologie partisane et qui en font leur raison de vivre; d’autre part ceux qui espèrent que le triomphe de leur faction leur procurera quelque avantage. Il y a tant de places à distribuer dans les administrations communales, cantonales et fédérales.

La majorité des Suisses n’ont pas voté. Beaucoup, comme nous, ont rempli leur bulletin par devoir et sans illusions. On s’est donné la peine de rechercher neuf noms à cumuler et à inscrire sur une liste blanche sans dénomination de parti, en espérant que ces personnes ne nous décevront pas trop, qu’elles défendront la souveraineté cantonale contre les centralisateurs et contre l’administration fédérale qui, de fait, dirige la Suisse. Voir à ce sujet les promesses non tenues de la conseillère fédérale Leuthard aux gouvernements cantonaux concernant l’application de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire.

La fièvre électorale semble se manifester toujours plus tôt. Avant même le jour des élections fédérales, les journalistes ont commencé à rabâcher sur les élections communales du printemps 2016, voire sur les cantonales de 2017. Même si les autres problèmes politiques vous intéressent beaucoup moins que les élections, Mesdames et Messieurs des partis, laissez-nous souffler quelques semaines, au moins jusqu’au début de janvier.

Electeur lausannois, nous appréhendons déjà d’avoir à chercher, parmi les centaines d’illustres inconnus qui solliciteront notre suffrage, cinquante noms que nous nous appliquerons à écrire deux fois sur une liste manuscrite. Mesdames et Messieurs les journalistes, il y a tant d’autres sujets que vous pourriez traiter. Responsables de la TV, Columbo, Matula ou l’inspecteur Barnaby nous séduisent plus que la cuisine électorale. Laissez-nous quelque répit. Pitié!

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