Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

† Philippe Ramelet

Jean-François Cavin
La Nation n° 2181 13 août 2021

Il était la droiture même. Une de ces personnes qui inspirent une telle confiance qu'elles font régner la confiance autour d'elles. Il n'est donc pas étonnant que Philippe Ramelet ait été appelé à de hautes responsabilités, pas toujours très spectaculaires, mais importantes pour le bon fonctionnement et l'heureux développement du pays.

Il n'avait qu'une parole, aux deux sens du terme si l'on peut dire. En ceci d'abord que sa loyauté était sans faille. Et aussi en ce que, ennemi de la vaine parlote, il aimait s'exprimer de manière lapidaire. Cette concision correspondait d'ailleurs à la sûreté de son jugement, qui allait au cœur des problèmes. Cette capacité de bien peser les choses pour en tirer la conclusion synthétique n'était sans doute pas étrangère à la qualité de son activité dans la justice militaire, où il avait atteint le grade de lieutenant-colonel.

A la tête de son entreprise de reliure industrielle, il n'a pas eu la tâche facile, face à l'évolution de la demande, à la concurrence étrangère à prix cassés, aux aléas conjoncturels de l'horlogerie où il comptait d'importants clients. Mais il a tenu bon aussi longtemps que possible, jouissant de l'estime de ses collègues et remplissant de délicates fonctions au sein de l'organisation professionnelle, notamment à la présidence de la caisse de pensions de la reliure suisse.

Généreux de son temps, il a accédé à la présidence du Centre Patronal et des Groupements patronaux vaudois, devenus la Fédération patronale vaudoise à la suite de l'union avec l'UVACIM. Il l'a assumée durant quinze ans. C'était une lourde tâche, impliquant aussi la présidence de la Caisse AVS, de la Caisse intercorporative d'allocations familiales, du Fonds interprofessionnel de prévoyance FIP, de la caisse de pensions de la Maison et l'on en passe. Philippe Ramelet a ainsi présidé des centaines de séances et d'assemblées avec une régularité exemplaire, une grande fermeté dans la conduite des débats, et une autorité unanimement reconnue.

Il a encore présidé la Fondation de Romainmôtier, et le maintien du site dans sa beauté doit beaucoup à sa présence dans cette charge exigeant plus de dévouement qu'elle n'apportait de notoriété, mais dont le but correspondait profondément à l'esprit de service au pays qui animait notre ami. Engagement dont il a apporté aussi maintes fois la preuve au sein de notre Mouvement, notamment en collaborant à La Nation ou en œuvrant au soutien de notre action politique.

Nous adressons nos pensées de sympathie à son épouse, à son fils Denis notre ami et collaborateur, à sa famille, et nous honorerons sa mémoire.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: