On nous écrit:
Salut La Nation,
Je me permets de faire écho à votre pastille «Autres temps» publiée dans votre dernier numéro et dans laquelle vous exprimez la nostalgie de vos adversaires d’antan qui, à l’image de M. de Vargas, vous lisaient alors.
Et bien détrompez-vous! C’est chose actuelle. Je n’ai peut-être pas la stature politique d’un directeur de collège ou d’un Olivier Delacrétaz en campagne, mais je vous lis assidûment et pourtant ne partage que peu souvent vos opinions.
Je me reconnais dans la figure de l’écologiste progressiste que vous dénoncez, dans le cliché du, de la, Vert.e lausannois.e (ou romand.e car je ne suis plus de la capitale). Je prône également avec ferveur les théories de la Décroissance en m’associant au journal «Moins!» tous les deux mois par quelques gribouillages hasardeux. Je reconnais la nécessité des luttes féministes, je dénonce la toxicité du modèle patriarcal et adhère aux questionnements identitaires rafraîchissants soulevés par les milieux LGBTQI+ (même si je combats fermement le dogme liberticide qui s’ensuit).
Et pourtant, régulièrement, j’applaudis certains de vos articles. Je me surprends à vous entendre vous décrire comme une droite conservatrice alors que vous publiez dans le paragraphe qui suit une critique du néolibéralisme ou un vilipendage de la technologie comme le ferait si bien un bon vieux (ou une bonne vieille) zadiste. Vous prônez parfois, peut-être sans le savoir, un localisme politique et culturel qui rejoint l’un des 8 piliers de la Décroissance (la relocalisation) et c’est tant mieux!
J’insiste enfin sur le fait que, même si je rejette certains de vos idéaux au conservatisme sclérosé, je reconnais systématiquement l’intelligence de vos articles ainsi que vos talents rédactionnels. Merci à vous de me permettre de comprendre le fil de pensée de ceux et celles auxquel.le.s en théorie je m’oppose.
Longue vie à La Nation, à la défense d’une pensée locale, intelligente et fine. En espérant qu’un jour vous prendrez conscience que les idées que vous défendez peuvent très bien se défaire de la notion feinte de nation.
À tantôt je l’espère!
Amicalement,
Killian De Bergh
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Moi, je n'ai rien à cacher – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Occident express 105 – David Laufer
- D’un équinoxe de septembre à l’autre – Jean-Blaise Rochat
- Un autre regard sur la guerre – Daniel Laufer
- 2044: un million de Vaudois – Baptiste de Christen
- Le gymnase en quatre ans – Jean-Pierre Grin
- Propos plaisants – Pierre-Gabriel Bieri
- Derrière le paysage – Henri Laufer
- Bertil Galland, vagabond des savoirs – Yves Gerhard
- Activistes de tous les temps, unissez-vous! – Jacques Perrin
- La manif qu’on kiffe – Le Coin du Ronchon