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Et l’animal le plus dangereux est…

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 2225 21 avril 2023

En Italie, le dénommé JJ4, fils de deux immigrés slovènes prénommés Joze et Jurka, et considéré comme «la terreur de la famille», a occis un joggeur en le mordant et en le griffant. On peut penser ce qu’on veut des joggeurs, rien ne justifie un tel traitement.

La presse nous explique que JJ4, en dépeçant l’imprudent sportif, a «relancé le débat». Un ours capable de relancer un débat ne devrait-il pas être montré dans des foires?

Les nombreux articles consacrés à ce fait divers ne précisent pas quel débat a été relancé par l’ours JJ4, mais nous croyons comprendre qu’il s’agit du débat sur les animaux dangereux. C’est un débat que nous connaissons bien en Suisse. Chez nous, les animaux considérés comme les plus dangereux sont les vaches. Il en a déjà été question ici: les vaches, par leurs émissions de méthane et leurs déjection d’azote, mettent en danger le climat; de plus, par leur production de lait, elles mettent en danger notre santé et notre bien-être.

C’est parfaitement scientifique. Le Sustainable Development Solutions Network, émanation de l’ONU, a publié un document de 76 pages intitulé «L’avenir de l’alimentation en Suisse – Guide des principaux leviers et axes politiques pour établir un système alimentaire durable», dans lequel il est écrit que «d’un point de vue scientifique, il est clair que notre système alimentaire n’est pas durable» (si c’est clair d’un point de vue scientifique, c’est incontestable, n’est-ce pas?). Un «comité scientifique Avenir Alimentaire Suisse» (sic) y dresse minutieusement la liste et la quantité des aliments sains et durables qui doivent nous être autorisés pour favoriser notre santé et notre bien-être. Si la viande y est drastiquement limitée, en divisant par vingt notre consommation actuelle, c’est aussi le cas pour les produits laitiers, dont notre consommation devrait être divisée par deux. Pour forcer les consommateurs, des mesures politiques sont proposées, qui consistent en: a) beaucoup d’argent public, b) des taxes incitatives et des «mesures réglementaires», c) des «mesures réglementaires supplémentaires, parfois plus profondes».

Pour couronner le tout, on vient d’apprendre que les 350 grammes journaliers de produits laitiers qui nous seront généreusement alloués par le monde scientifique pourraient… ne pas être de vrais produits laitiers! Après la viande artificielle, l’industrie alimentaire nous prépare en effet du lait artificiel, ni animal, ni végétal, fabriqué en laboratoire.

Morale de l’histoire: si vous croisez un ours affamé et furieux dans une sombre forêt, sachez que le danger que vous courez est beaucoup, beaucoup, beaucoup moins grand que si vous croisez un chercheur scientifique désireux de préserver votre santé et votre bien-être.

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