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Education sexuelle fédérale

Georges Perrin
La Nation n° 1894 30 juillet 2010
Dans La Nation n°1887 du 23 avril dernier, nous avions présenté un projet d’éducation sexuelle élaboré sur mandat de l’office fédéral de la santé publique, et devant déboucher sur un programme complet d’enseignement, applicable à tous les enfants des écoles publiques de Suisse, dès l’âge de 4 ans, jusqu’à 15 ans. Joint au projet HarmoS, son introduction devenait obligatoire. De nombreuses raisons nous avaient fait exprimer notre opposition: elles tenaient à l’obligation généralisée, à l’intrusion de l’école dans un domaine qui est avant tout celui de la famille et surtout des parents, à l’âge des enfants où l’on veut commencer à les formater, ainsi qu’au contenu de cet enseignement, reflet d’une idéologie libertaire surannée et dangereuse.

Nous apprenons maintenant qu’une association, le Schulforum Schweiz, basée à Aarau, s’oppose à ce projet fédéral, et pratiquement pour les mêmes raisons que celles que nous formulions. Dans une lettre adressée aux parlementaires fédéraux, aux chefs de groupes parlementaires cantonaux, aux chefs des départements cantonaux de l’instruction publique et aux journalistes de divers médias, l’association, qui défend «la transmission de la culture et des traditions de notre pays», expose brièvement mais gravement ses objections; elle insiste aussi sur l’illégalité de la procédure «pour introduire la nouvelle discipline par le biais du Plan d’études 21, au mépris de toutes les instances de contrôle légitimées démocratiquement» […] «Ce qui est encore en vigueur, c’est la souveraineté cantonale en matière scolaire, qui doit être respectée.»

En outre, «le programme a été introduit par voie d’ordonnance, ce qui exclut toute possibilité de référendum.»

A ce texte a été joint un résumé et un commentaire des documents de l’OFSP et de la Haute Ecole pédagogique de Suisse centrale. Il n’est pas utile de les reproduire, puisque nous les avions exposés dans notre article précédent.

Contrairement à la Suisse romande, l’opposition à HarmoS continue en Suisse allemande où un septième canton (Appenzell Rhodes extérieures) vient de le refuser; peut-être l’action du Schulforum n’y est-elle pas étrangère, de même que le projet d’éducation sexuelle, qui a pu être un motif de rejet.

L’Office fédéral de la santé publique continue à vivre depuis des décennies sous la terreur de la menace du Sida; il a reçu mission de le combattre, et il ne cesse d’inventer de nouveaux procédés, gadgets et publicités dont le caractère choquant lui garantit, pense-t-il, l’efficacité et les félicitations des services de santé étrangers. La dernière trouvaille à signaler est le dépannage pour ceux qui ont oublié la précaution à prendre en cas de bonne fortune imprévue: «La Vélopostale (Genève) viendra en aide à ceux qui l’ont oublié. A Berne: Velokurier. A Zurich: Veloblitz.» Un simple coup de téléphone, et vous êtes servi.

On ne peut pas attendre d’action de bien grande qualité de l’OFSP.

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