Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Capitulation ou volonté de défense? La Suisse face à un défi

Jean-Jacques Rapin
La Nation n° 1925 7 octobre 2011
Si le dernier-né de la forge de Vulcain, dans laquelle opère le châtelain de Dross, devait porter un autre titre, ce serait, sans hésitation: Debout, Helvètes, réveillez-vous!

Le temps est venu, en effet, de mettre fin à un travail de sape qui a gravement atteint la dignité de notre pays. Pour cela, Jean-Jacques Langendorf sort un livre de combat – 76 pages –, un condensé d’énergie, propre à réveiller les consciences endormies, qu’il faut lire d’une traite pour bien s’en imprégner, afin d’en saisir la substantifique moelle, exactement le remède de cheval dont nous avions besoin.

Dès la préface de Christian Lüscher (qui fait corps avec l’écrit), le ton est donné: «… Lorsqu’un véhicule brinquebale, il faut un mécanicien pour serrer les boulons. Quand c’est un pays tout entier qui flirte avec les abîmes de la déliquescence, le mécanicien s’appelle Jean-Jacques Langendorf.

Devant les menaces qui guettent celle que d’aucuns osent encore appeler notre patrie, Langendorf “met le doigt là où ça fait mal”. Les indécrottables partisans de l’angélisme et du politiquement correct y verront un brûlot de droite; les autres lecteurs, ceux qui réfléchissent, mesureront la maestria avec laquelle l’auteur nous rappelle d’où nous venons, où (et qui) nous sommes et où il faut surtout ne pas aller…»

Ce libelle est en réalité une sorte de miracle. Il ose aborder une foule de problèmes, aussi complexes les uns que les autres – à l’origine de la situation actuelle – mais l’esprit aigu et l’intelligence supérieure de l’auteur y font preuve d’une maîtrise peu commune. Loin d’être enseveli sous l’abondance des sujets abordés, on quitte cette lecture conforté, enrichi, convaincu de la justesse de la cause défendue avec une ardeur si communicative, dans une langue vive et colorée, souvent teintée d’humour.

Car si la volonté de défense fait partie de l’instinct de survie, propre à tout organisme vivant, comment ne pas s’inquiéter avec Langendorf de ce qu’il décrit: une communauté qui, par indifférence, par mollesse, par hédonisme, par angélisme béat, ou pire, par un affaissement proche de l’abêtissement, en vient à oublier un principe vital aussi intangible? Poser la question démontre la nécessité urgente d’y répondre…

Concluons avec Christian Lüscher: «… la Suisse n’existe pas, avait lancé un “artiste” lors de l’exposition universelle de Séville, en 1992 […]. C’est faux, la Suisse existe. Langendorf l’aime, je l’aime, nous l’aimons […]. Il nous offre une magistrale leçon de réalisme politique (ou de patriotisme réaliste, c’est selon) en faisant un vibrant appel à la préservation des valeurs fondatrices de notre pays. C’est bon, tout simplement.»

Une remarque finale. Cet ouvrage, petit par la taille, mais grand par l’esprit qui l’anime, couronne en quelque sorte la récente série publiée par les Editions Cabédita, dans laquelle Jean-Jacques Langendorf a joué un rôle central – auteur, préfacier ou traducteur: Le Général Guisan et le peuple suisse (2008), Le Général Guisan et l’esprit de résistance (2010), PC du Général, de Bernard Barbey (2011) et la traduction du livre de Richard Halbrook, La Suisse et les nazis (2011). C’est donc aussi l’occasion de saluer l’éditeur Eric Caboussat et de le remercier pour un travail et un engagement exemplaires qui l’honorent.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: