Slalom fédéraliste

Après que les citoyens du canton de Nidwald ont refusé de supprimer l’enseignement du français à l’école primaire, la politicienne socialiste Géraldine Savary s’est exprimée dans les colonnes de 24 heures (9 mars 2015), répondant notamment au journaliste qui lui demandait s’il ne fallait pas régler cette question au niveau fédéral: «Je suis persuadée que triturer la Constitution dans tous les sens n’est pas une bonne solution. C’est aux cantons de fixer les objectifs pédagogiques. Une intervention de la Confédération risque de braquer les acteurs cantonaux et aurait un effet contre-productif. […]»

C’est bien connu: les socialistes sont fédéralistes quand ça les arrange. Réjouissons-nous donc que, dans ce cas-là au moins, ça les arrange. Et gardons cette citation sous le coude pour la ressortir la prochaine fois qu’ils déraperont. (C’est déjà le cas dans la même interview, quinze lignes plus loin, lorsque Mme Savary préconise d’inscrire dans la loi sur les langues l’obligation d’enseigner la deuxième langue fédérale au degré primaire.)