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Quand un policier répond à un sociologue

Pierre-Gabriel Bieri
La Nation n° 2083 10 novembre 2017

Le bulletin de la Police cantonale vaudoise est un organe officiel qui – et c’est au fond assez normal – se départit rarement d’un ton très consensuel et de propos toujours très politiquement corrects. On en remarque que mieux, dans la dernière édition, le ton légèrement plus incisif que d’habitude de l’éditorial du commandant Jacques Antenen. Celui-ci répond aux reproches qu’un sociologue distingué avait adressés cet été à la formation des policiers en Suisse romande: trop axée sur la violence, trop militaire, guerrière, risque de respect aveugle des ordres, incapacité de discernement, discriminations envers les étrangers, tenues noires des instructeurs (sic!), etc. Un brouet intellectuel très quelconque, inlassablement ressorti des vieux placards jaunis de mai 68, mais qui continue d’apparaître novateur chez les journalistes – lesquels avaient donc abondamment relayé le propos.

Le commandant de la police cantonale répond: « C’est faire insulte à la fois à l’intelligence des policiers en formation et à celle de leurs formateurs. […] Il est évident qu’un policier doit être formé à la résolution de conflits par des méthodes douces et, pour appeler un chat un chat, il l’est à Savatan aussi bien qu’ailleurs. […] Il n’en demeure pas moins que l’on doit aussi apprendre au policier d’aujourd’hui les réalités de notre monde et le mettre en situation de savoir répondre à des dangers qui menacent non seulement le modèle sociétal dans lequel nous évoluons, mais aussi sa propre sécurité physique. […] Jusqu’à preuve du contraire, l’image de nos policiers ne souffre d’ailleurs pas, dans la très grande majorité de l’opinion publique, de la nécessaire adaptation de ses méthodes et de son équipement. »

Cela valait la peine d’être dit.

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