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Les communes vaudoises: une diversité à préserver

Yves Gerhard
La Nation n° 2197 25 mars 2022

Lorsque les journaux parlent des communes, il s’agit le plus souvent soit de la facture sociale, trop élevée et impossible à payer à l’Etat, soit de fusions de communes, soit enfin de graves difficultés que rencontrent les municipalités. Rarement ils mentionnent le fonctionnement «normal» d’une commune «normale».

C’est le sujet du troisième «Pagus», tout juste sorti des presses de l’Imprimerie Carrara à Morges, et dû à la plume experte de Jean-Michel Henny. Mais il faut immédiatement rectifier: la commune «normale» n’existe pas! Au contraire, les quelque 300 communes vaudoises sont multiples: urbaines, agricoles, montagnardes, touristiques, réunies autour d’un vrai village ou dispersées, minuscules ou lausannoise… Leur diversité doit se maintenir, même si quelques technocrates rêvent de communes formatées, toutes de 4 000 habitants par exemple! De même leurs finances doivent leur permettre d’envisager des projets réalisables, c’est-à-dire de se développer avec l’argent qui leur reste une fois que les obligations financières sont honorées, notamment à l’égard de l’Etat.

D’une façon plus générale, des communes fortes et indépendantes assurent un bon fonctionnement des services publics. Le premier contact du citoyen avec les autorités officielles se déroule au niveau communal: c’est là qu’il trouve les réponses à la plupart de ses questions et les services de proximité dont il a besoin. C’est le mérite de Jean-Michel Henny de donner la liste des tâches les plus importantes remplies par les communes, au service de la population. Elles sont nombreuses. C’est la première partie du petit livre: elle décrit précisément le fonctionnement d’une commune, les responsabilités du conseil communal ou général, de la municipalité, du syndic, des fonctionnaires.

Puis viennent les tâches et attributions des communes, avec un développement particulier sur l’aménagement du territoire. Suit un chapitre sur les collaborations intercommunales, avec ses nécessités et ses défauts. Vient le problème des fusions, ou plus exactement celui de la disparition des communes par fusion. Puis les limites de l’autonomie des communes et leur surveillance. On sait que pour défendre cette autonomie, il existe deux associations, et l’auteur estime heureux que deux organismes, plutôt qu’un seul, se chargent de cette tâche. Les relations financières avec l’Etat de Vaud, parfois ambiguës et compliquées, forment un chapitre. Et le titre: «Des communes durables» en présente le dernier.

La collection «Pagus» se déclare destinée à faire réfléchir sur l’écologie: contrairement aux idées professées par des personnes qui prétendent «agir pour sauver la planète» par des manifestations idéologiques, Jean-Michel Henny montre de façon pertinente que «la commune est l’avenir de l’écologie». Cette conclusion, qui forme la dernière phrase du livre, est préparée par diverses propositions positives sur les vraies possibilités des autorités communales dans le domaine de l’écologie de proximité.

Autorités, citoyens, nous dépendons tous d’une commune qui a des tâches, mais aussi des possibilités parfois méconnues d’action concrète pour améliorer la situation de notre environnement proche. Cette mise au point permet de faire le tour d’une question souvent méconnue. Nous souhaitons un beau succès à la collection «Pagus».

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