De l’abstraction démocratique à l’unité concrète

Le Conseil d’Etat a validé une initiative populaire cantonale intitulée «Pour la promotion et le développement de la démocratie», dont la teneur est la suivante: «La Constitution vaudoise doit être modifiée de sorte à prévoir explicitement la promotion de la démocratie et son développement continu et effectif comme un principe général de l’Etat.»

Voilà qui va faire vibrer le cœur de nombreux citoyens – surtout dans notre Canton où les gens sont si facilement émotifs. Mais, concrètement, qu’est-ce que cela veut dire? On pourrait écrire la même phrase en remplaçant «démocratie» par «fédéralisme», «neutralité», «bienveillance», «bouddhisme» ou «gastronomie»: ce serait déjà un peu plus précis, mais ça ne voudrait toujours pas dire grand-chose.

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La Ligue vaudoise, qui s’efforce depuis des décennies de briser les clivages délétères imposés par la politique partisane, vient de se faire doubler par les responsables du chantier de la gare de Lausanne. L’annonce du x-ième report des travaux à la Saint-Glinglin a en effet suscité un communiqué commun des Vert.e.xyz.s, de l’UDC, du PLR, d’Ensemble à Gauche et du Parti socialiste. Il est vrai que c’est souvent dans l’adversité que se crée l’unité nationale. Alors, à défaut de se réjouir d’un meilleur aménagement de la gare de Lausanne, on pourra au moins se réjouir de cette unité.