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Année Gustave Roud

Claire-Marie Schertz
La Nation n° 2020 12 juin 2015

L’année 2015 a été officiellement décrétée « Année Gustave Roud » par le Conseil d’Etat vaudois, sur l’initiative du professeur Daniele Maggetti, directeur du Centre de recherche sur les lettres romandes de l’Université de Lausanne. C’est un bel hommage rendu au poète vaudois, qui permettra au public de le (re)découvrir. Présenté le 5 mai dernier, le programme est d’une richesse étonnante, aussi varié que l’était la personnalité l’écrivain : peinture, musique, photographie et bien sûr écriture sont au rendez-vous, répondant aux diverses facettes du personnage. Critique d’art (c’était entre autres un ami de René Auberjonois), mélomane (comme vous pouvez l’entendre dans le film de Michel Soutter1), photographe, traducteur et poète, Gustave Roud n’est pas le solitaire que l’on croit. Cette image de lui a été fort heureusement dépoussiérée, mettant en lumière un homme, certes grand promeneur, mais surtout sociable, présent aux fêtes de village (comme l’abbaye de Carrouge ou les concours hippiques), recevant très régulièrement à Carrouge des amis pour un thé dans son salon, auprès du poêle dont beaucoup se souviennent encore.

Nous tenons ici à saluer la contribution de l’Université de Lausanne, ainsi que de ses chercheurs, aux festivités qu’elle a ouvertes en ses murs, notamment par la réalisation de cinq petits films que l’on peut visionner sur le site internet de l’Association des Amis de Gustave Roud, entièrement reconçu pour l’occasion2. Nous vous invitons vivement à les regarder : mélangeant extraits de poésies, archives documentaires, témoignages, images de documents authentiques et paysages du Jorat, ils font découvrir aux spectateurs l’univers de l’auteur. Le site web comporte aussi de belles galeries de photographies.

Pour mieux contempler celles-ci, la visite du musée Eugène Burnand s’impose. Une exposition, inaugurée le 18 mai, rapproche les deux artistes du Jorat, Burnand et Roud, le peintre et le poète, et montre aussi les différences de traitement de thèmes très proches, parmi lesquels celui de la campagne. Trois autres expositions suivront, choisissant de mettre en évidence l’univers poétique de l’auteur, ses relations épistolaires ou encore ses liens avec les écrivains et artistes de son époque : Gustave Roud, Le monde des signes et l’univers des choses, dès le 27 juin, à la Fondation Jan Michalski (Montricher) ; Gustave Roud : correspondances électives, Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, dès le 10 septembre ; et Gustave Roud, les traces éparses du paradis, Musée de Pully, dès le 8 octobre.

Une belle promenade à Carrouge mène sur les pas du poète. Le « Sentier Gustave Roud », créé en 2012, nous mène sur les chemins de terre qu’il emprunta si souvent. On peut évidemment prendre des livres avec soi et en lire quelques pages au fil du parcours de presque sept kilomètres. Un prospectus, disponible en ligne ainsi qu’à la boulangerie Duvoisin de Carrouge, en décrit le parcours, qui débute à la maison familiale, et propose une sélection d’extraits à lire durant la marche. Peut-on mieux faire connaissance avec Gustave Roud ?

Notes:

1 Personnalités suisses : Gustave Roud, film réalisé par Michel Soutter, avec le journaliste Guy Ackermann, Télévision suisse romande, 1965, 31 min. A voir sur le site web des archives de la RTS : www.rts.ch/archives.

2 www.gustave-roud.ch.

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