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Un bel oratorio

Jean-François Cavin
La Nation n° 2161 6 novembre 2020

Henrik Opienski (1870-1942) est un musicien d’origine polonaise qui a vécu une bonne partie de sa vie à Morges, notamment après avoir épousé la cantatrice Lydia Barblan. Violoniste, chef de chœur et d’orchestre, musicologue, compositeur, fondateur chez nous de l’ensemble Motet et Madrigal, il s’est si bien intégré à notre vie musicale qu’il a présidé plusieurs années la Société vaudoise de musique. On lui doit une œuvre variée qui comporte de la musique de chambre, des poèmes symphoniques, deux opéras, un oratorio.

Cet oratorio, L’enfant prodigue, rarement joué, a été interprété de façon impressionnante récemment à Morges, ainsi que, quelques jours plus tard, à Martigny, par Les Symphonistes d’Octodure, l’Ensemble vocal de Martigny et trois solistes, sous la direction de Damien Luy. C’est une œuvre de qualité, dont l’esthétique ne relève pas des tendances du XXe siècle, mais bien plutôt de celles du siècle précédent. La mélodie chante naturellement – dans un style qui évoque parfois plus les plaines de l’Europe orientale que les contrées rocailleuses d’Israël; les harmonies s’enchaînent souverainement de manière toute classique; on admire particulièrement l’équilibre des proportions, entre les parties orchestrales, solistiques et chorales, et entre les passages d’esprit recueilli et ceux qui sont animés d’une entraînante dynamique.

L’organisation de ce concert est due à l’association Harmonia Helvetica, vouée à la promotion du patrimoine musical suisse. Sous la présidence éclairée et infatigable de M. Roger Hermann, cette association a une activité soutenue, par des concerts, des conférences, des publications. Elle a mis en valeur des œuvres de Jaques-Dalcroze, de Fornerod, d’Hemmerling (pour ne parler que de quelques Vaudois). Nous recommandons à nos lecteurs mélomanes d’y adhérer (par courriel à: contact@harmonia-helvetica.ch, ou par courrier postal au ch. du Stand 3, 1185 Mont-sur-Rolle), pour aider à faire valoir – et souvent sortir d’ un injuste oubli – des musiques de notre pays, que nos orchestres pourraient d’ailleurs mettre plus fréquemment à leur programme d’abonnement.

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