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Esprit vaudois, es-tu là?

Henri Laufer
La Nation n° 2190 17 décembre 2021

Le 13 décembre, Les rendez-vous de Cèdres Réflexions ont organisé une seconde conférence débat à l’Espace Culturel des Terreaux (ECT) reprenant la question de savoir s’il existait un esprit vaudois et cette fois plus spécialement sous l’angle culturel

Le même trio que le 29 novembre, soit Sylvie Arnaud, Jacques Besson et Jacques Zwahlen, présidait la soirée et avait réuni pour l’occasion Sylviane Dupuis, professeure retraitée et écrivain genevoise, Patrick de Rham, directeur de l’Arsenic et Christophe Gallaz, journaliste et écrivain.

Disons d’emblée que dans la galaxie culturelle, le monde littéraire était surreprésenté. Il manquait en particulier des orateurs pour le monde de la musique, classique ou contemporaine, pour le monde de la peinture, du théâtre, de la danse et j’en passe.

Les textes étaient assez bien préparés mais chacun des intervenants se défendait bien de toute forme de fierté que ce soit, comme pour Mme Dupuis, avec des références à Ramuz qui se désolait du manque de grandeur des Vaudois de son temps, ou comme Patrick de Rham qui leur trouvait un manque d’ambition ou encore avec la morgue de Christophe Gallaz.

Il y avait pour chacun des intervenants comme une nécessité de prendre l’air compassé et bienveillant qu’on se doit d’avoir à l’égard de quelqu’un qui, alors qu’on est au point 3 de l’ordre du jour, aborde un point qui relève du point 7: le monde culturel vaudois est bien, mais ses silences, ses lourdeurs, son conformisme, sa timidité, tout le relègue en seconde zone.

Ce qui était lourd et conforme, c’était malheureusement le ton de ces trois personnes qui, pour le coup, faisaient vraiment très provinciales en ressassant toutes les faiblesses du monde culturel vaudois et en nous voyant constamment comme un lointain satellite de son centre de gravité, Paris.

Aucun des grands noms d’artistes vaudois qui ont hissé notre coin de pays dans le vaste monde n’a été prononcé, ni aucun des nombreux et illustres artistes étrangers qui se sont établis parmi nous et nous ont nourris, n’a été évoqué.

Pourtant ces artistes émigrés et immigrés sont légion et au regard de la taille de notre Pays et du nombre de ses habitants, on pourrait peut-être parler de prodige.

Ce 13 décembre, nous avons bien été confrontés à une forme d’esprit vaudois, celui de l’autodénigrement, mais heureusement ce n’est pas dans ce registre que souffle l’esprit du monde culturel vaudois.

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