Le nouveau stade de la Tuilière
Etes-vous déjà allé à la Tuilière, le nouveau stade de football des hauts de Lausanne? Inauguré il y a une année en pleine pandémie, avec des joueurs et des officiels, mais sans spectateurs, le stade a pu accueillir le public à partir de la reprise du championnat au mois de juillet.
Lors du match Lausanne – Sion du 12 septembre dernier, plus de 12 000 personnes avaient pris place dans la nouvelle enceinte du football vaudois, qui avait fort belle allure ce jour-là.
Contrairement au Stade olympique de la Pontaise (inauguré en 1954 pour la Coupe du monde), la Tuilière est un vrai stade de football «à l’anglaise», sans piste d’athlétisme autour du terrain, ce qui rend la vision du jeu bien meilleure, et l’ambiance plus vivante.
L’architecture de la nouvelle construction est à notre avis très réussie; le style est harmonieux, les équipements techniques sont au goût du jour, et les spectateurs se sentent bien accueillis. Les échos que nous avons entendus sont très généralement positifs.
Tout n’est évidemment pas parfait: il peut faire très froid en automne et en hiver, la Blécherette n’étant que le prolongement des Plaines du Loup… Il existe un système de chauffage de la pelouse (en synthétique et non pas en gazon), mais celui-ci ne peut être utilisé qu’une fois par année, en raison d’une exigence des écologistes. En outre, il n’y a que quelques rares places de parc réservées aux officiels, alors que le métro M3 ne sera en service qu’à l’horizon 2030.
Propriété du groupe britannique Ineos, le Lausanne-Sport utilise le stade de la Tuilière depuis un peu plus d’un an. Les résultats sportifs du moment ne sont pas à la hauteur du magnifique écrin et des attentes du public, mais tout espoir n’est pas perdu.
Relevons enfin la volonté du LS de rassembler les Vaudois, notamment par le slogan «un club, un canton», et par la remise au goût du jour de l’hymne vaudois. Ecrit en 1803 par le colonel Samuel-Henri Rochat, sur une musique populaire de l’époque, ce texte entendait marquer dignement l’entrée en souveraineté du Canton de Vaud.
Avant l’arrivée des joueurs sur la pelouse, les drapeaux des dix chefs-lieux des districts actuels sont déployés autour du rond central, et le public est invité à chanter (debout) la première strophe et le refrain de l’hymne vaudois, dont les paroles délicieusement désuètes s’affichent sur les deux écrans géants du stade. Un moment d’émotion garanti pour des Vaudois fiers de l’être!
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Le trou noir centralisateur – Editorial, Félicien Monnier
- Genre – Rédaction
- Le massacre de notre Jura – Jean-François Cavin
- Notes sur les musiques de cet automne – Jean-François Cavin
- Esprit vaudois, es-tu là? – Henri Laufer
- Traces d’humanité (5) – Jacques Perrin
- Contre l’universel? – Olivier Delacrétaz
- «Arma virusque cano…» – Yves Gerhard
- Nous sommes tous nés quelque part – Jacques Perrin
- Occident express 95 – David Laufer
- A la Revue de Lausanne – Camille Monnier
- Traces de subversion à la télévision – Le Coin du Ronchon