Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

On nous écrit

Bertrand de FeliceOn nous écrit
La Nation n° 2254 31 mai 2024

Je salue ici la régularité et la pertinence remarquable des articles de M. Olivier Delacrétaz, particulièrement ceux concernant l’évolution de l’Eglise Evangélique Réformée vaudoise.

Permettez-moi d’apporter plusieurs précisions importantes à l’article « Avenir des paroisses vaudoises » (La Nation n° 2252 du 3 mai 2024).

Dans l’esprit et la volonté des initiateurs du processus « Eglise-A-Venir », il fallait en effet supprimer toutes les paroisses réformées vaudoises, au profit de 18 régions, lesquelles auraient disposé de la personnalité juridique. Je passe sur la complexité de leur structure et de leurs compétences…

Ces propositions de restructuration devaient ensuite être soumises au Conseil d’Etat, lequel, après examen, devait les soumettre au vote du Grand Conseil, dès septembre 1999.

C’est durant ce travail intermédiaire d’analyse, que plusieurs laïcs, juristes et pasteurs avaient interpellé les membres du Synode et les députés au Grand Conseil. […]

Chacun à sa manière avait alerté les membres du Synode et les députés au Grand Conseil sur l’excessive précipitation du Conseil Synodal et le caractère anticonstitutionnel de la suppression des paroisses. […]

C’est donc, entre autres contributions, sur la base de ces documents que le Synode et le Conseil d’Etat avaient pris conscience du caractère non constitutionnel des propositions du Conseil Synodal. Ce faisant, celui-ci avait dû, non sans grincements de dents, réintégrer les paroisses et leur personnalité juridique dans le projet de loi qui fut soumis au vote des députés.

Par ailleurs, depuis plus de 20 ans, les faits ont clairement démontré que l’institution des « régions » n’avait fait que renforcer le pôle synodal et la centralisation, le plus souvent au détriment du pôle paroissial. Pourtant, quelles que soient les restructurations successives, la paroisse demeure la base de l’Eglise, son poumon et sa principale source de revenus : l’oublier conduirait à sa perte.

Enfin, aux « fusions » forcées et généralisées des paroisses, les autorités de l’Eglise seraient bien inspirées de toujours préférer les unions libres et consenties : cela éviterait les contre-sens géographiques et historiques observés lors de la mise en œuvre d’Eglise-A-Venir – et dont les citoyens-paroissiens pâtissent encore aujourd’hui !

Pasteur Bertrand de Félice

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: