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Du choeur de chambre suisse… à la danse

Daniel LauferLa page littéraire
La Nation n° 1888 7 mai 2010
La Société des concerts de la cathédrale de Lausanne présente près de trente concerts, dès le mois de mars et jusqu’à la fin de l’année (prenez la peine de consulter le programme sous www.grandesorgues.ch); non seulement des récitals d’orgue d’une grande diversité et qui font valoir un splendide instrument entre les mains d’organistes renommés de l’Europe entière, mais aussi des grandes oeuvres chorales, comme la Passion selon Saint-Matthieu ou le Golgotha de Frank Martin pendant la Semaine sainte, et même encore des oeuvres pour choeur a cappella. On est heureux que les grandes oeuvres du répertoire attirent la foule à la cathédrale, mais on ne s’explique pas qu’elle ne soit pas attirée tout autant par un ensemble aussi remarquable que le Choeur de chambre suisse, créé et dirigé par Fritz Näf, et une oeuvre aussi extraordinaire que le Concerto pour choeur d’Alfred Schnittke qu’on a pu entendre le 30 avril dernier. Schnittke (1934-1998), compositeur russe d’origine allemande, qui n’a pas craint de défier le régime soviétique en créant des oeuvres qui manifestent sa foi, a ainsi commenté dans son concerto pour choeur les poèmes spirituels d’un moine arménien, Grégoire de Narek (du nom d’un monastère qui se trouvait au bord du lac Van, dans la Turquie moderne). C’est une musique admirable, une lecture limpide et émouvante des textes du vieux moine. On ne saurait trop d’ailleurs louer la qualité, la puissance et la précision des voix que Fritz Näf a mises au service de Schnittke.

Madame Marjolaine Piguet dirige les productions de l’Association pour la formation des jeunes danseurs (AFJD). Elle a présenté fin avril-début mai, à l’Aula des Bergières, sous le vocable «Le Mixer», un mélange de morceaux choisis donnés par de jeunes danseurs et danseuses de la filière Danse-Etudes du collège de Béthusy, qui peuvent mener de front et dans les meilleures conditions une formation académique de danse et leurs études secondaires. Si les créations de la filière Danse-Etudes ont déjà été remarquées lors de ses interventions dans des spectacles donnés dans de grandes salles romandes, l’intérêt de la manifestation du «Mixer» résidait dans l’importance du spectacle, sa grande variété, comme aussi dans le brio et la qualité véritablement professionnelle des artistes. La Nation ne consacre pas une rubrique régulière à la danse, et la Ville de Lausanne n’a pas encore élevé une statue à la gloire de Terpsichore. Les créations de l’AFJD nous donnent à penser que BBL a de dignes émules, et que c’est à juste titre que Marjolaine Piguet a reçu le Prix de l’Eveil 2004, décerné par la Fondation vaudoise pour la culture. On peut se procurer le DVD du «Mixer» sur www.afjd.ch

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