Quelques chiffres

Il est question de supprimer en Suisse, et particulièrement dans le Canton de Vaud, un nombre assez élevé de lignes de bus postaux. Les véhicules jaunes rendent certes service à quelques personnes, mais coûtent un saladier.

Le Temps a donné des chiffres concernant l’une des lignes menacées, celle qui relie Cully à Puidoux via Riex, Epesses et Chexbres. Le coût annuel est de 223’000 francs pour des recettes de 31’000 francs, soit un taux de couverture de… 13,9%. Les subventions montent donc à 192’000 francs, une moitié à charge de la Confédération, l’autre à charge du Canton qui en reporte 30% sur les communes.

On compte 74 passagers par jour en moyenne. A raison de 18 courses simples par jour ouvrable, 6 le samedi et point le dimanche (les touristes UNESCO n’ont qu’à marcher), cela fait environ 4 passagers par course. Et chacun débourse en moyenne… 1,34 franc pour son billet. S’il y a de semblables cadeaux sur tout le réseau, la charge publique pourrait être quelque peu allégée, en attendant une réforme du régime des concessions favorisant des solutions meilleur marché analogues au co-voiturage.

* * *

L’électricité photovoltaïque connaît un développement soutenu dans le monde: +30% en 2009, la production atteignant 22 gigawatts. Nonobstant cette croissance, le photovoltaïque ne couvre aujourd’hui que 0,11% de la consommation mondiale d’électricité. L’astre du jour nous sauvera peut-être dans quelques décennies, mais en attendant on a vraiment besoin du soleil nucléaire.

* * *

Les salaires nominaux ont augmenté de 2,1% en 2009 et les salaires réels, vu la déflation, de 2,6%. Joli résultat pour une année de crise.

* * *

L’Etat de Vaud a bouclé ses comptes 2009 avec un résultat pharamineux: l’excédent de revenus brut dépasse 1,2 milliard, ce qui permet d’amortir le découvert – désormais complètement résorbé – à raison de 571 millions, de garnir quelques crousilles plus ou moins secrètes et d’annoncer un bénéfice comptable de 378 millions.

Le Conseil d’Etat pourrait dire merci aux contribuables. Il se borne à relever la bonne tenue des recettes fiscales malgré les difficultés économiques et préfère s’auto-célébrer: «La maîtrise des charges se confirme», écrit-il dans son communiqué. Voyons de plus près: la dépense a augmenté de 3,7% nominalement, donc de 4,2% en termes réels. C’est une maîtrise dynamique.