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Jean-Blaise RochatChronique vaudoise
La Nation n° 2005 14 novembre 2014

Adélaïde de Bourgogne, fille de Rodolphe II et de notre vénérée reine Berthe, a soixante-huit ans lorsque s’éteint notre premier millénaire. Elle va employer les derniers mois qui lui restent à vivre pour remettre de l’ordre du côté de chez nous, en Transjurane helvète. Les seigneurs locaux se querellent et refusent l’autorité de leur roi, Rodolphe le Fainéant, troisième du titre. Ce dernier voyage se présente presque comme un pèlerinage, cette excellente dame étant réputée pour sa piété, sa charité, mais aussi pour son habileté diplomatique. Elle a d’ailleurs été canonisée par l’Eglise (fête le 16 décembre).

Sa pérégrination la mène à Payerne, où elle se recueille sur la tombe de sa mère. A Saint-Maurice, elle sollicite les suffrages du martyr et de ses compagnons. A Genève, elle admire la basilique Saint-Victor, église ronde comme San Stefano Rotondo à Rome, plus belle et plus riche que la cathédrale Saint-Pierre, assure Charles-Albert Cingria dans son livre sur la reine Berthe. Détruite après la Réforme, elle eut pour dernier prieur Bonivard, le fameux prisonnier de Chillon. Inde Lausonam venit, ibique memoriam Dei genitricis devotissime adoravit. Quibus in locis a rege et ab episcopis, suis videlicet nepotibus, honorabiliter suscepta, devenit in vicum qui vocatur Urba. (Ensuite, Adélaïde se rendit à Lausanne, où très dévotement elle adora la mémoire de la Mère de Dieu. Et puis, ayant été reçue avec les grands honneurs dans ces lieux par le roi et par les évêques, ses neveux, elle partit dans un bourg qui s’appelle Orbe.) Odilon, son chroniqueur, nous dit qu’elle y demeura quelque temps, s’occupant principalement à soulager les nécessiteux.

Et sa mission politique? Selon le témoignage laconique d’Odilon, elle apporta la paix et «ceux qu’elle ne put amener à ce sentiment, elle les confia à Dieu, selon sa louable habitude». De retour chez elle, elle meurt le 16 décembre 999, à Seltz en Alsace.

Si ce récit vous intéresse, vous en trouverez une version plus détaillée dans le numéro de lancement (décembre 2014) de la nouvelle revue d’histoire publiée par Justin Favrod sous le titre de Passé simple. Elle se présente sous la forme d’un mensuel de vulgarisation dédié à l’archéologie et l’histoire des pays romands. L’abonnement coûte 90 francs. Un site internet présente en détails les buts de la revue (www.passesimple.ch).

Contact: Passé simple
Chemin des Combes 12, 1009 Pully
justin.favrod@passesimple.ch
Abonnement: abo@passesimple.ch 

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