Les grands motets de Rameau
De Jean-Philippe Rameau, dont on commémore cette année les 250 ans de la mort, on connaît bien les opéras (Hippolyte et Aricie, Castor et Pollux, etc.), un peu les pièces de clavecin et beaucoup moins les œuvres religieuses. Il faut dire que Rameau est lui-même en partie responsable de cette situation, puisqu’il veilla, dès le succès d’Hippolyte et Aricie en 1733 (le compositeur a alors déjà 50 ans), à faire oublier par esprit (trop) critique ce qu’il avait écrit précédemment. Et pourtant, ces pages religieuses n’ont le plus souvent rien à envier aux œuvres de la maturité. Il faut donc être reconnaissant à la Chapelle vocale de Lausanne et à son directeur Gonzalo Martinez d’avoir inscrit trois grands motets de Rameau à leur répertoire: Quam dilecta tabernacula (Psaume 83), Deus noster refugium (Psaume 45) et In convertendo (Psaume 125), tous trois composés vers 1713- 1715, mais Rameau a considérablement remanié le dernier vers 1750, pour en faire un chef-d'œuvre digne de figurer aux côtés des grandes pages religieuses de Bach ou Haendel. Ces œuvres pour solistes, chœur et orchestre seront exécutées hélas une seule fois en terre vaudoise, le dimanche 30 novembre prochain à 16h00 à Romainmôtier. [Plus d’informations sur www.concerts-romainmotier.ch]
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- L’empire contre les nations – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Quand Marie-Claire va trop loin et que seule une femme peut le dire – Charlotte Monnier
- L’hydraulique à sec – Jean-François Cavin
- 999 – Chronique vaudoise, Jean-Blaise Rochat
- Mélancolies – Alexandre Bonnard
- Une page d’histoire religieuse – Claire-Marie Schertz
- Optimist – Antoine Rochat
- Une caisse publique cantonale? La servitude offerte n’est pas la souveraineté – Félicien Monnier
- Les stalles de la cathédrale de Lausanne à nouveau visibles – Frédéric Monnier
- Pour en finir avec le principe de non-contradiction – Le Coin du Ronchon