Des nouvelles de Zurich
La «guerre des langues», nous le savons, est une guerre contre la souveraineté des cantons en matière scolaire. Or, voici qu’elle s’enrichit d’un nouvel épisode. Un article signé ATS, paru dans La Liberté du 22 novembre sous le titre: «Canton de Zurich: les enseignants ne veulent plus que l’anglais à l’école primaire», nous apprend que:
Les trois quarts des enseignants zurichois ne veulent enseigner plus qu’une langue étrangère à l’école primaire. Une majorité d’entre eux donnerait en outre la priorité à l’anglais par rapport au français.
[…] Environ 1200 personnes ont répondu au sondage de la fédération des enseignants zurichois (ZLV), soit un tiers de ses membres […] et 75% d’entre elles estiment qu’une seule langue étrangère devrait à l’avenir être enseignée à l’école primaire au lieu de deux actuellement. […]
Si les parents et la majorité de la population zurichoise rejoignent les enseignants, la prétendue «guerre des langues» sera terminée et le conseiller fédéral Berset pourra ranger au placard ses menaces ridicules d’intervention fédérale. Qui oserait s’en prendre au Canton de Zurich? C’est déjà lui qui a donné le branle pour l’anglais enseigné comme première langue, et tout le monde officiel s’est incliné.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- A propos du féminisme – Editorial, Olivier Delacrétaz
- L’homme qui en sait trop – Jacques Perrin
- 1870 – Chronique vaudoise, Jean-Blaise Rochat
- Lausanne-Genève: troisième voie ou nouvelle ligne? – Pierre-Gabriel Bieri
- Une soirée sur le Service de renseignement militaire suisse – Jean-François Pasche
- La représentativité douteuse du Conseil suisse des activités de jeunesse – Félicien Monnier
- C’est vert pour les grenouilles – Le Coin du Ronchon