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Jean-François Cavin
La Nation n° 2019 29 mai 2015

Radieux sur la photo Keystone, Mme Evelyne Widmer-Schlumpf et M. Alain Berset annoncent l’intention du Conseil fédéral de verser aux cantons 100 millions en huit ans pour financer une partie des frais de garde des enfants dans les lieux d’accueil. La Confédération n’a aucune obligation de le faire et l’on peut juger cette proposition de mauvais goût après la votation populaire de 2013 refusant une centralisation de la politique familiale. Mais nos gouvernants n’en ont cure.

Ils n’ont pas davantage le souci de finances saines. Rappelons que l’Etat central est dans les chiffres rouges. Aux comptes 2014, un déficit de 124 milliards. De 2010 à 2014, des dépenses en augmentation de 5 milliards (+8 %, le double de la croissance du PIB). Une dette nette proche de 80 milliards. Ce n’est pas la Grèce, certes, mais ce n’est pas brillant et la tendance est à la dégradation. Qu’importe à nos ministres : 100 millions, ça fait joli dans le paysage préélectoral.

Quand on regarde de près, 100 millions en huit ans ne soulageront pas beaucoup les cantons. Pour le Canton de Vaud, par exemple, cela ferait environ 1 million par année. Or les employeurs vaudois, à eux seuls, versent déjà une vingtaine de millions annuels pour les crèches et garderies. La subvention fédérale, ce serait le type même du versement inefficace par la pomme d’arrosoir. Le Conseil d’Etat et les parlementaires vaudois auront-ils le courage de dire non ?

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