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Des bobos et pas de bonbons

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 2175 21 mai 2021

Mme Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale genevoise et socialiste, sait ce qui est bon pour nous. Elle a été récemment horrifiée de découvrir que de nombreux commerces continuent à vouloir nous vendre des choses qui nous font envie, notamment en les plaçant près des caisses de sortie, et en ciblant les produits qui font envie aux enfants, notamment les sucreries.

Il s’agit là d’une pratique propre à l’économie libérale que nous avons connue autrefois, lorsque les clients étaient encore responsables de maîtriser leurs envies et celles de leurs enfants. Aujourd’hui, il appartient à l’Etat – incarné en l’occurrence par Mme Fehlmann Rielle – de savoir ce qui est bon pour nous et de limiter nos achats, en supprimant de nos regards tous les produits susceptibles de nous faire envie. Dans un premier temps, Mme Fehlmann Rielle demande que ces produits ne soient plus visibles à proximité des caisses de sortie des magasins – et le Conseil fédéral a déjà répondu qu’il était d’accord! Dans une seconde étape, on réintroduira le bonheur austère du socialisme réel, avec des magasins gris et vides qui ne contiendront plus aucun produit susceptible de nous faire envie, et peut-être plus aucun produit du tout.

Parallèlement, l’Office fédéral de la santé publique, qui sait aussi ce qui est bon pour nous, a déclaré que les enfants dès 10 ans devraient pouvoir choisir de se faire vacciner contre l’avis de leurs parents. Ces derniers, qui ne sont la plupart du temps pas des professionnels de l’éducation, n’ont en effet pas à interdire quoi que ce soit à leurs enfants, surtout s’il s’agit d’un produit que l’Etat considère comme bon pour tous.

Les magasins seront donc priés de proposer, le long des files d’attente devant les caisses de sortie, à hauteur d’yeux des bambins qui réclament encore un dernier achat, non plus des branches de chocolat, mais des seringues et des fioles de vaccins. Avec des figurines à collectionner, peut-être?

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