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Votations du 22 septembre: témoignages

Jean-Jacques Rapin
La Nation n° 1975 6 septembre 2013

La publication de Jean-Jacques Langendorf Une digue au chaos – L’armée des citoyens1, avec sa préface de Philippe Leuba, comporte la collaboration de Mathias Tuscher. En effet, il semblait indiqué qu’aux côtés de l’historien réputé, un officier supérieur expérimenté apporte son lot de témoignages vécus et récents, démontrant la réalité des qualités de notre service de milice, dont voici d’autres exemples.

La milice et les sportifs

Un officier général visite le centre de compétences du sport dans l’armée à Macolin. Il s’interroge sur les motivations de ces jeunes sportifs et sur l’importance pour eux de servir leur Pays. Il organise alors un atelier sur le thème de l’armée de milice.

Les sportifs provenant de sports différents – handball, saut à ski, biathlon et course d’orientation – ont à répondre à la question: «Quelles sont les alternatives à notre armée de milice?» Et voici leur réponse unanime: «Il n’y a pas d’autre alternative que la milice. Car l’armée peut profiter pleinement de nos compétences sociales et techniques, utilisées selon les besoins. Pour nous, c’est une fierté de pouvoir servir à notre façon les intérêts de notre Pays!» Ils relèvent de plus l’importance de l’uniforme et l’un d’entre eux propose même que l’uniforme soit plus présent, y compris dans les compétitions… Pouvoir compter sur les champions olympiques tels que Dario Cologna ou Simon Amman au sein de l’institution apporte un rayonnement unique à notre armée!

Valeur du système de milice suisse: témoignages

… du commandant d’un bataillon de carabiniers: «La reconversion des pilotes de char sur le Piranha 8x8 (14 tonnes) a été effectuée en dix jours d’instruction, grâce à leurs compétences civiles et à la capacité d’adaptation du soldat de milice.»

… du chef d’état-major du Swiss Raid Commando 2005: «Sur dix-huit éditions, les miliciens suisses l’ont emporté dix-sept fois, pourtant confrontés à des soldats professionnels de plus de quinze nations.» … du commandant d’une école de recrues de l’infanterie: «Démonstration d’une attaque de section en milieu urbain, avec munition réelle, en quinzième semaine de l’école de recrues, devant le Général Gouverneur militaire de Paris, en charge de l’opération Vigipirate.

L’invité demande aux officiers supérieurs qui l’accompagnent: “Vous m’expliquerez comment ils font ça en quinze semaines avec des civils, alors que nous avons toutes les peines du monde à le faire avec des professionnels en un an…”»

«Démonstration d’un drill de réaction destiné à tester le comportement du soldat lors de mises en situation. Après quatre à cinq séquences, le général invité interrompt le déroulement et ordonne à la troupe de venir à lui. Il les questionne alors sur leur profession civile: “Paysan, mon Général – Etudiant en droit, mon Général – Sans emploi, mon Général”. “Eh bien, Messieurs, je suis impressionné par votre capacité de réaction, ainsi que par le discernement dont vous faites preuve à votre âge et après seulement quinze semaines d’instruction, soyez-en fiers!”»

«Lors du repas qui suivit, les discussions furent principalement orientées sur le système de milice suisse et le Général de conclure: “Quelle énorme erreur la France a faite en supprimant le service obligatoire…”»

Dans le dernier mois qui nous conduit à la votation du 22 septembre, de tels témoignages prennent un poids et un sens particuliers. Ils nous aident à réfléchir.

Nous emprunterons la conclusion au Général Guisan, qui savait de quoi il parlait, car elle est plus actuelle que jamais: «Aimer son pays est bien, le servir est encore mieux…»

Notes:

1 Editions Cabédita, 2013.

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