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Grande matinée à Mézières

Jean-François Cavin
La Nation n° 2230 30 juin 2023

Dimanche 18 juin, à la Grange sublime, c’était plus qu’un concert: une célébration. Une salle comble fêtait les 150 ans de la naissance de René Morax, fondateur du Théâtre du Jorat, et les 75 ans du Chœur Pro Arte, créé sous le nom de Chœur des Jeunes de l’Eglise nationale vaudoise par André Charlet. Deux institutions qui ont marqué la vie artistique du Canton, qui leur doit sa reconnaissance.

Cette année est aussi celle du 80e anniversaire de la mort de Gustave Doret. C’est donc à très juste titre que plusieurs extraits des drames musicaux écrits et composés par les deux célèbres artistes – Henriette, Davel (encore un anniversaire!), Tell, La servante d’Evolène, Aliénor – ont été interprétés sous la direction de Pascal Mayer, successeur de Charlet doué d’un égal talent et d’un même enthousiasme. Et avec des pages de Judith et du Roi David, l’autre couple emblématique de puissants créateurs, Morax-Honegger, était aussi à l’honneur. Que d’émouvants moments!

Et la matinée n’était pas seulement tournée vers le passé, puisque le chœur, l’orchestre Sinfonietta et d’excellents solistes ont donné, en création, une œuvre du trio de la Fête des vignerons, Blaise Hofmann pour le récit, Stéphane Blok pour les paroles chantées, Valentin Villard pour la musique. Cette cantate, intitulée Natures, évoque tour à tour le rocher, la rivière, le vent, la terre et… la femme. Ses accents sont tout à fait contemporains, mais sans rien d’abscons ou de provocateur. Le texte d’Hofmann est très personnel, assez spirituel; la musique de Villard est d’un ample lyrisme (les deux inspirations font-elles toujours bon ménage?). L’ensemble est porté par un bel élan, dont les interprètes étaient dignes.

Le Théâtre édifié par Morax va vers de grands travaux qui renforceront ses possibilités et son attrait; le financement de ce projet d’une dizaine de millions est en bonne voie. Il y aura encore, et pour longtemps, de belles heures à Mézières!

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