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Les cures pour les pasteurs

Yves Gerhard
La Nation n° 2250 5 avril 2024

Dans la feuille d’informations informatisée de l’Eglise réformée vaudoise, intitulée EERV.fl@sh, le numéro de février contient une invitation faite aux pasteurs et aux diacres pour qu’ils habitent les cures de l’Etat. Une prime généreuse est même promise «à tout ministre qui emménage dans une cure liée à l’obligation de domicile». Nous ne pouvons que nous féliciter d’une telle mesure. Leurs Excellences de Berne, puis l’Etat de Vaud, pour l’Eglise nationale, puis pour notre Eglise évangélique réformée, ont construit ou acheté des maisons appropriées au logement des pasteurs. Souvent proches des temples, ces bâtiments forment un ensemble d’une grande valeur patrimoniale, réparti sur tout le territoire du Canton. Ils sont reconnaissables à leurs volets vert et blanc.

Si les ministres y logent, cela permet aux habitants du lieu de visualiser l’adresse où l’on peut aller se faire aider en cas de souci spirituel, de deuil, de question existentielle, parfois aussi pour demander une aide financière ponctuelle, même si on ne connaît pas le nom du pasteur. Comme l’écrit le document, il existe un «symbole de la cure repérée comme lieu d’Eglise».

La frénésie consistant à vouloir vendre des cures s’est heureusement calmée, et toutes les cures à valeur historique sont restées la propriété de l’Etat. Certaines cures appartiennent à des paroisses, et le soussigné est bien placé pour savoir qu’il est tentant de louer la cure au prix du marché plutôt que de la réserver à un ministre… à un prix moindre. Il faut que les services de l’Etat résistent à cette dérive; en effet, les cures sont parfois très bien situées. Heureusement que notre Eglise sait rappeler qu’il s’agit d’un logement de fonction, et que les cures ont été bâties pour ses ministres. Elles doivent le rester.

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