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Une campagne se termine

Edouard Hediger
La Nation n° 1977 4 octobre 2013

L’initiative du GSsA ayant chaviré avec le résultat très large qu’on lui connaît, il s’agit de revenir sur quelques anecdotes importantes qui ont marqué la campagne.

Le lancement de la campagne a été marqué par le séminaire de la Ligue vaudoise, portant justement sur l’obligation de servir, ainsi que par la publication du Cahier de la Renaissance vaudoise comprenant les interventions des invités. Celui-ci nous aura fourni un vade-mecum et une source intarissable d’arguments et de chiffres lorsqu’il s’agissait d’étayer nos propos. Ces chiffres n’étaient pas de trop. En effet, la campagne a rapidement tourné en guerre des effectifs, budget, besoins, moyens et autres pourcentages d’astreints. Il était parfois étonnant de voir à quelle vitesse les positions se cristallisaient autour de données souvent erronées ou sorties de leur contexte. Bien entendu, ces débats se sont souvent faits aux dépens des vrais enjeux de la campagne, c’est-à-dire l’avenir de la chose militaire en Suisse. A ce sujet, nous avons souvent pu observer la mauvaise foi des médias qui n’hésitaient pas à s’appuyer sur ces chiffres pour prouver que l’obligation de servir n’existait déjà plus ou que l’armée d’aujourd’hui était encore celle d’hier. L’Hebdo a fait fort en la matière. Son dossier spécial alignait des chiffres très controversés comme autant de vérités intouchables.

Cette campagne aura été facilitée par la grande disponibilité de l’aide venue de tous horizons pour participer aux actions de terrain. La coopération entre la Ligue vaudoise, la Société vaudoise des officiers, la Protection civile, les Abbayes, les sociétés de tirs, de cadres et d’autres corps intermédiaires aura été plus que fructueuse. L’organisation de la campagne, calquée avant tout sur les divers groupes formant la communauté vaudoise, a montré que l'esprit de milice n’était pas un vain mot.

Nous avons pu compter sur tous les volontaires nécessaires, mobilisés immédiatement à la demande de leurs groupes. Ils ont participé à la bonne marche des actions de communication et de terrain. Ainsi, dix comités de district bien fournis ont pu assurer la plus grande part du travail sur les marchés. A Lausanne, des présences bihebdomadaires sur les stands ont permis d’aller au contact d’une population souvent très réceptive à nos positions. Le score de plus de 55% dans une ville ayant pourtant approuvé très largement la récente votation sur l’arme à la maison nous montre que le GSsA s’est bel et bien trompé de cible en attaquant le service militaire. Au final, près de cinquante stands et conférences ont été tenus dans le Canton, à côté de la distribution de 60'000 papillons.

C’est ici le lieu de saluer le travail de la Société vaudoise des officiers, de ses membres et de son comité. Elle a fait preuve d’un remarquable engagement politique auquel les sociétés d’officiers ne sont pourtant pas accoutumées. Son président, le colonel EMG Masson, a coprésidé le comité de campagne avec le major Guggisberg. Nous sommes très heureux d’avoir pu mener la bataille à leurs côtés. La grande leçon à tirer de cette campagne est que les milieux traditionnels du Canton sont encore capables de se mobiliser. D’aucuns ont pu crier à leur déclin. Il n’en est rien, leur vivacité est réelle. Cette campagne a révélé une communauté politique forte et presque unanime.

Il s’agit de maintenir l’organisation mise en place cet été: les bonnes volontés sur lesquelles on a pu compter doivent se tenir prêtes à combattre le référendum sur le financement du Gripen. Il sera lancé avant la fin de l’année. Les Suisses veulent une armée, une vraie, ne les en privons pas.

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