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Le doigt dans l’engrenage

Ernest Jomini
La Nation n° 2007 12 décembre 2014

Les échecs récents de plusieurs fusions de communes ont provoqué de nombreux commentaires. Retenons celui-ci: beaucoup de Vaudois ne tiennent pas à vivre dans une commune de plus de 3000 habitants, car l’élection des autorités communales doit se faire selon la représentation proportionnelle. Or, ce système oblige les candidats à voir leur nom figurer sur une liste partisane.

Certains s’imaginent pouvoir échapper au carcan des partis en présentant des listes dites indépendantes: par exemple une liste dite d’Oron, ou de Cossonay. Ou encore l’Entente morgienne, voire Morges-Libre. Mais on sait depuis belle lurette qu’on n’y échappe pas. Le parti des sans parti finit immanquablement par devenir un parti comme les autres. Et ce n’est pas en adhérant à Vaud-libre sur le plan cantonal qu’on y échappera. Quand on a le doigt dans l’engrenage partisan de la représentation proportionnelle, on est coincé.

Nous avons connu beaucoup de personnes qui se sont dévouées au bien commun en exerçant les charges de conseiller communal, municipal ou syndic, mais qui n’auraient jamais voulu adhérer à un parti. Les communes de plus de 3000 habitants se priveront désormais du service de ces personnalités indépendantes. Cette perspective suffit pour inciter beaucoup de citoyens à voter «non» à une fusion.

Il faudrait que les fusions de communes se limitent à une population de 2000 à 2500 habitants pour échapper au carcan de la proportionnelle. Verrons-nous un jour, comme ce fut le cas en particulier à Lavaux au début du XIXe siècle, un mouvement pour la division des communes afin d’échapper à la politique électorale partisane?

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