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Napoléon et l’islam

Jacques Perrin
La Nation n° 2007 12 décembre 2014

La presse nous apprend que, parmi les djihadistes de Syrie et d’Irak, on trouve, entre autres, un rappeur britannique, un Normand et un Portugais de banlieue. L’islam récupère et convertit les milliers de déracinés que produit inlassablement l’Occident naguère chrétien, puis les emploie aux besognes les plus sinistres.

Quand une religion éminente ne croit plus en elle-même, elle abandonne ses brebis à des recruteurs certes plus grossiers et moins exigeants, mais infiniment plus séducteurs.

Un petit livre1 récemment paru rapporte les propos de Napoléon s’efforçant de comparer le paganisme, l’islam et le christianisme. La comparaison ne parle pas en faveur de l’islam; le christianisme en sort vainqueur.

Voici ce que l’empereur dit à certains de ses proches:

L’alcoran n’est vraiment qu’un système hardi de domination et d’envahissement politique.

Partout l’homme ambitieux se montre à découvert dans Mahomet, vil flatteur de toutes les passions les plus chères au cœur de l’homme. Comme il caresse la chair, quelle large part il fait à la sensualité! Est-ce vers la vérité de Dieu qu’il veut enchaîner l’Arabe, ou vers la séduction de toutes les jouissances, permises dans cette vie et promises comme l’espoir et la récompense de l’autre?

Il fallait enlever un peuple; l’appel aux passions fut nécessaire! Il a réussi: mais la cause de son triomphe sera la cause de sa ruine. Tôt ou tard le croissant disparaîtra de la scène du monde et la croix y demeurera! […] Ce faux prophète s’adresse à une seule nation, et il a senti le besoin de jouer deux rôles: le rôle politique et le rôle religieux. Il a effectivement conquis et possédé toute la puissance du premier. Pour le second, s’il en a eu le prestige, il n’en a pas eu la réalité.

[…]

Le Christ n’a point d’ambition terrestre, il est exclusivement à sa mission céleste.

[…] On veut, dans plusieurs occasions, se saisir de lui pour le faire roi; il écarte de son front la couronne, il n’en veut pas; il en veut une autre, que la Vierge mère lui a préparée: il la ceindra le jour de son grand sacrifice.

[…]

Il est vrai que le Christ propose à notre foi une série de mystères. Il commande avec autorité d’y croire sans donner d’autre raison que cette parole épouvantable: Je suis Dieu!

Il le déclare! Quel abîme il creuse par cette déclaration entre lui et tous les faiseurs de religion!

Quelle audace, quel sacrilège, quel blasphème, si ce n’était vrai!

Certains Occidentaux influents, moins intelligents que Napoléon, ont renié la religion chrétienne. Ils se moquent aussi de la grandeur des nations, certes subordonnée, mais digne qu’on lutte pour elle. Napoléon permit en son temps à de nombreux Français débordant de force d’exercer leurs talents.

Comment dépenser aujourd’hui son énergie spirituelle ou sa force physique? Devenir la star d’un jour? Pratiquer un sport de l’extrême? Se déguiser en moine bouddhiste?

Quelques jeunes ont trouvé une cause aussi simpliste qu’exaltante: le djihadisme.

Notes:

1 Napoléon: Conversations sur le christianisme, préface de Jean Tulard, éditions du Rocher, 2014.

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